La ville populaire d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) s’est proposée mardi pour accueillir sur une friche le futur stade du Paris Saint-Germain, dont le président a récemment annoncé le souhait de quitter le Parc des Princes. Selon nos informations, l’idée de départ des dirigeants du club aux 11 titres de champion de France était toutefois de privilégier l’ouest parisien… Toujours est-il que cette commune à majorité LR a engagé un projet de réhabilitation englobant notamment les friches industrielles d’une ancienne usine PSA, fermée en 2014. «Le maire Bruno Beschizza a répondu favorablement à l’appel de la Région Île-de-France et propose la ville d’Aulnay-sous-Bois pour accueillir le futur stade de football du Paris Saint-Germain au sein du projet d’aménagement Val Francilia», écrit la ville dans un communiqué.

Le PSG est engagé jusqu’à fin 2043 avec la mairie de Paris, propriétaire du Parc des Princes, via un bail de trente ans. Le club considère que l’acquisition du stade est indispensable pour mener à bien son projet d’agrandissement à 60.000 places, contre environ 48.000 actuellement. Mais il se heurte au refus de la ville. La maire Anne Hidalgo (PS) a fermé la porte dès janvier 2023 en annonçant que le Parc «ne sera(it) pas vendu». Sa position a été réaffirmée au début du mois par le Conseil de Paris. «C’est fini maintenant, on veut bouger du Parc», a répliqué deux jours plus tard le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi. Dans un entretien accordé vendredi dernier au quotidien Le Parisien, la présidente de la région, Valérie Pécresse (LR), a assuré vouloir aider le club à «trouver un nouveau stade» pour ne pas «laisser le PSG dans l’impasse», évoquant un recensement «exhaustif».

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Le maire LR d’Aulnay-sous-Bois a proposé sa ville comme terre d’asile du club parisien. Sa commune a lancé un vaste projet d’aménagement baptisé Val Francilia qui mêle activités, centres de formation, logements, équipements publics et espaces verts. «Ce projet d’aménagement offre plus de 50 hectares prêt-à-l’emploi pour le nouveau stade qui permettra le renouvellement foncier de terres actuellement artificialisées», détaille la ville, qui mentionne aussi «l’opportunité de développer un grand centre de formation et de redéployer l’offre hôtelière du nord-est parisien, contribuant au rééquilibrage attendu en Île-de-France». Outre la proximité avec l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle et celui d’affaires du Bourget, le site est accessible par les autoroutes A1, A3 et A104 et sera desservi par la ligne 16 du Grand Paris Express à partir de 2026.