La place de porte-drapeau pour les Jeux olympiques de Paris étant toujours libre du côté de la délégation française de nombreux athlètes ont décidé de candidater. Si le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a l’intention de reconduire un homme et une femme, comme lors de l’édition 2021, certains candidats sont d’ores et déjà hors de course. Etat des lieux à quelques mois du début de la compétition.

En pleine forme à quatre mois du début des Jeux, Florent Manaudou peut faire figure de favori. À 33 ans, l’expérience du quadruple médaillé olympique ainsi que son état d’esprit de vainqueur pourraient faire la différence et tourner en son avantage. Dimanche 24 mars au micro de Bartoli Time sur RMC, le nageur a partagé son rêve de devenir porte-drapeau : «C’est quelque chose qui me fait rêver. Quand je vois les porte-drapeaux précédents, ce sont des gens qui ont été des inspirations pour moi, donc si un jour je suis porte-drapeau, ça voudrait dire que je suis une inspiration pour des jeunes et ça me ferait ultra plaisir. Ce ne serait pas une pression pour moi, ce serait quelque chose qui me galvanise», a-t-il déclaré.

Un rêve partagé par la star du volley, Earvin Ngapeth. Selon nos confrères de L’Équipe , le joueur de 33 ans aurait envoyé, la semaine dernière, un mail à Axelle Guiget, directrice technique nationale, dans lequel il exprimerait son souhait de devenir porte-drapeau. Une proposition étudiée et validée par le bureau exécutif de la Fédération. Pour Éric Tanguy, président de la Fédération française de volley-ball, Ngapeth ferait un bon porte-drapeau. «Il est motivé. (…) Il est le symbole du volley français, il représente bien notre sport et c’est un excellent candidat», a-t-il livré à RMC Sport.

Du côté des femmes, la lanceuse de disque Mélina Robert-Michon a également fait part de son envie d’être la porte-drapeau de la délégation française. «Ce serait une telle fierté», a-t-elle confié à l’AFP lors d’un entretien à Lyon, son camp de base. Disputer les Jeux dans son pays représente beaucoup pour l’athlète de 44 ans: «C’est une grande chance. Pour en avoir vécu plusieurs, de pouvoir vivre ça en France, de voir l’ambiance et tout ce que cela peut apporter, c’est exceptionnel. Ça a beaucoup joué dans ma décision de continuer (ma carrière), pour pousser jusqu’à Paris.» Dans un entretien accordé au Figaro, la boxeuse Estelle Mossely avait elle aussi exprimé le souhait de devenir porte-drapeau. «J’en ai envie, c’est une ambition. Je ne suis pas la seule et on ne se chambre pas là-dessus, c’est une guerre ludique entre nous. Je vois ça comme un côté sympa. Telle la déléguée de classe que je n’ai jamais été et n’ai jamais voulu être, mais là, sportivement parlant, ce serait magique».

Le 13 mars dernier, le CNOSF a dévoilé les conditions de sélections pour être porte-drapeau aux Jeux de Paris 2024. Des conditions qui ont déjà évincé de sérieux candidats en la personne de Teddy Riner et Clarisse Agbégnénou.

Et pour cause, une condition stipule que des athlètes déjà porteurs du drapeau ne peuvent être reconduits. «Avoir la chance d’être porte-drapeau, c’est unique, fabuleux, mais c’est associé à une olympiade. On considère qu’il y a une telle richesse dans le sport français qu’il est normal qu’il y ait de nouveaux athlètes qui puissent candidater”, a expliqué David Lappartient, président du CNOSF. Une nouvelle qui n’a pas convaincu tout le monde. En premier lieu, la judokate Clarisse Agbégnénou qui a parlé de «conditions discriminantes.»

En cas de sélection, Victor Wembanyama, Antoine Dupont et Kylian Mbappé n’auront pas non plus ce privilège de porter la bannière tricolore. En effet, le premier critère énoncé par le Comité national olympique et sportif français est «d’avoir déjà été olympien». «Le premier critère dévoilé par le CNOSF est simple : il faut avoir déjà participé aux Jeux pour pouvoir prétendre brandir l’étendard tricolore sur la Seine lors de la cérémonie d’ouverture le 26 juillet, ou place de la Concorde le 28 août.», pouvez-vous lire sur les conditions de sélections.

Chez les hommes, outre le nom de Florent Manaudou, déjà évoqué précédemment, ceux du décathlonien Kévin Mayer et du basketteur Nicolas Batum sont sortis. Mais celui qui a la faveur de l’opinion publique est handballeur. Nikola Karabatic a obtenu, lui, 46% des voix lors d’un sondage effectué par L’Équipe le 22 mars dernier. Pour rappel, le joueur du PSG mettra un terme à sa carrière à l’issue de ces Jeux olympiques de Paris. Une annonce faite en août 2023 : « Cette saison sera ma dernière et je tenais à vous écrire.» Du côté des femmes, et selon ce même sondage, Mélina Robert-Michon obtient les faveurs des votants. Elle devance les footballeuses, Wendy Renard et Eugénie Le Sommer.