Méthode Coué ? Le Grec l’assure en tout cas. Les voyants sont au vert au moment de défendre un paquet de points. Tête de série 7, le natif d’Athènes, sous pression, a ainsi 1200 points à ne pas perdre à Melbourne, en tant que finaliste en titre. Le joueur de 25 ans avait été dominé en finale en trois sets l’an dernier par Novak Djokovic. Un Open d’Australie réussi et ça repart ? Le Grand Chelem australien est en tout cas celui qui réussit le mieux à l’Athénien.
En six participations, il a atteint à quatre reprises les demi-finales dans les Antipodes. Il devait affronter au premier tour Matteo Berrettini. Ce dernier, éternel blessé, avait déclaré forfait et avait été remplacé par le 129e mondial Zizou Bergs. Après avoir cédé un set contre le Belge ce lundi au premier tour, Tsitsipas a assuré 5–7, 6–1, 6–1, 6–3, en 3 heures de jeu, et s’est rassuré : « La façon dont je me suis remis est assez dingue. Je m’en suis sorti plus vite que beaucoup d’autres joueurs avec lesquels j’ai abordé le sujet. J’ai fait tout ce que je pouvais pour revenir sur le court le plus rapidement possible. Maintenant tout va bien et je sais que je vais dans la bonne direction. »
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Bon pied, bon œil, il renchérit : «C’était super de montrer à nouveau un bon niveau de jeu. Je me sentais beaucoup mieux sur le terrain et je suis resté concentré. Dans le deuxième et troisième set, j’ai produit un très grand tennis. J’ai bien frappé, bien pris l’initiative dans les échanges». Oubliée donc la blessure au dos contractée en fin de saison dernière lors du Masters qui l’avait contraint à déclarer forfait lors de son deuxième match de poule en novembre dernier, quittant le court après seulement trois jeux face à Holger Rune. Triste épilogue d’une maussade deuxième partie de saison marquée notamment par un fiasco à l’US Open et une élimination au 2e tour face au modeste Dominic Stricker.
Le Grec a affiché tout au long de l’année son bonheur avec sa compagne Paula Badosa, mais sur le court il a perdu la flamme, acceptant trop souvent la défaite sans rébellion. Son revers à une main, très esthétique certes, est devenu la saison dernière une vraie faiblesse, ciblée par tous ses adversaires. Très médiocre en retour également (il n’a gagné que 20% de ses jeux de retour selon les stats ATP), il a affiché des faiblesses techniques indignes d’un top 10 mondial. Toujours coaché par son père Apostolos, après un court intermède avec l’Australien Mark Philipoussis, le Grec de 25 ans a semblé régresser, lui qui n’a décroché qu’un seul titre à Los Cabos (ATP 250).
Il n’a battu qu’un seul membre du top 10 la saison dernière (Alexander Zverev à Bercy). Face aux deux pépites de la nouvelle génération Alcaraz et Sinner, il souffre de la comparaison. Il est mené 5-0 dans ses confrontations avec l’Espagnol et a perdu ses deux duels face à l’Italien en 2023. En 2024, Tsistispas redeviendra-t-il un joueur majeur ? Face à Jordan Thompson, récent tombeur de Rafael Nadal à Brisbane, le Grec a l’occasion de confirmer sa montée en puissance pour rejouer les premiers rôles.