À l’Olympique de Marseille, les derniers mois ont été particulièrement agités. Et bon nombre de rumeurs ont fait leur apparition. Longuement interrogé par AS en marge du huitième de finale aller de Ligue Europa entre la formation phocéenne et Villarreal (ce jeudi, 21h00), Pablo Longoria – pour qui cette saison est « un ascenseur émotionnel » – a pris le temps d’y répondre, sans ambiguïté.
L’Espagnol s’est entre autres exprimé sur son avenir que certaines sources annoncent (complètement) incertain : « J’ai la détermination de construire un projet ici. Un projet de stabilité, un projet qui nous permet d’avoir cette stabilité managériale et d’avoir une idée bien définie du jeu. Un projet de club pour améliorer les infrastructures, le stade, le centre d’entraînement… Penser que tout ce qui s’est passé vous donne la détermination et la force de le pérenniser, avec un modèle de jeu sur le long terme », a-t-il assuré. Avant de préciser : « Le stade doit être maximisé, car au niveau du stade, nous avons été pleins à chaque match depuis la saison dernière. Nous pouvons faire plus. Créer des revenus récurrents pour investir dans les talents et assurer la continuité pour garantir la stabilité. »
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Cet entretien a aussi été l’occasion pour le jeune dirigeant marseillais (37 ans) de couper court (encore une fois) aux récentes rumeurs de vente qui ne cessent, depuis plusieurs années, d’empoisonner la vie du club de la Canebière. « Ce sont des rumeurs. Ils font partie de ce récit extérieur de déstabilisation », a-t-il affirmé à nos confrères espagnols. Le président olympien est aussi revenu sur « l’affaire » Jonathan Clauss, qui a suscité la polémique ces dernières semaines.
« Le chapitre Clauss doit être considéré comme clos. Cela s’est produit à un moment où l’équipe compte de nombreux joueurs en Coupe d’Afrique, de nombreux joueurs blessés et la base du mois de janvier devait être l’engagement maximum de nous tous qui étions autour de l’équipe, a-t-il expliqué. Je parle d’engagement parce que dans les moments difficiles, les valeurs primaires doivent ressortir. Mais ce sont des situations qui ont déjà été résolues en interne et la seule chose que nous voulons, c’est la performance maximale de Clauss pour atteindre les objectifs collectifs que nous avons et les siens personnels, aller à l’Euro. »
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Et forcément, à quelques heures du choc face à Villarreal, Pablo Longoria n’a pas pu éviter le sujet du départ de Marcelino en septembre dernier après une réunion plus que houleuse avec certains représentants des groupes de supporters : « Je crois que cette semaine-là, les conditions n’étaient pas remplies pour pouvoir travailler normalement, et c’est ce que j’ai transmis à Marcelino. D’autant que les menaces, au sein d’un club de football, ne devraient pas exister comme celles qui existaient en septembre », a-t-il d’abord indiqué. Avant d’ajouter : « Je comprends parfaitement les raisons de Marcelino. En même temps, il a compris que mes raisons de devoir continuer en tant que président sont bien plus grandes que les siennes, car à cette époque, la responsabilité d’un président et celle d’un entraîneur sont complètement différentes. J’ai ressenti le devoir de responsabilité de faire changer les choses ». Le président marseillais ne pense d’ailleurs pas que l’accueil du Vélodrome pour Marcelino, ce jeudi soir, sera « très agréable ». Réponse à partir de 21h00.