Hauts
Rongier fortait et Veretout diminué, Azzedine Ounahi a pu fêter ce dimanche sa première titularisation dans l’entrejeu marseillais depuis un mois et demi. Un retour convaincant. Discret en première période aux côtés de Kondogbia, l’ancien Angevin a pris ses aises après la pause. Juste dans ses transmissions, à l’image de son centre mal négocié par Aubameyang, il s’est chargé de doubler la mise, à l’issue d’une belle action individuelle. Son raid au sein d’une défense rennais spectatrice et sa frappe imparable pour Mandanda ont définitivement mis l’OM à l’abri dans ce match.
Amine Harit a encore livré une belle copie. Installé par Gennaro Gattuso au poste de meneur de jeu, le joueur formé à Nantes s’est vite en mis en évidence, en adressant un excellent ballon vers Ndiaye sur l’action qui a provoqué le penalty. Techniquement au-dessus du lot, il n’a pas rechigné à défendre (huit duels remportés). Si son but en fin de match a été invalidé par le Var pour un (léger) hors-jeu de Murillo, l’international marocain a pleinement participé à cette victoire ô combien précieuse pour l’OM.
Des flops
Comme souvent cette saison, Rennes a payé cher les erreurs de ses jeunes défenseurs. Ce dimanche, Christopher Wooh a précipité la chute du club breton. Titulaire au sein d’une charnière centrale à trois, le joueur de 22 ans a provoqué un penalty en début de match, sur un tacle en retard sur Ndiaye. Sa soirée a définitivement viré au cauchemar peu après l’heure de jeu, lorsque son intervention dangereuse sur Kondogbia a logiquement été sanctionnée d’un carton rouge. L’OM s’est mis à l’abri dans la foulée… Sa mine dépitée en tribunes durant les dernières minutes faisait peine à voir.
Battu 2-0, Rennes peut néanmoins nourrir de légitimes regrets. Rapidement menés, les hommes de Julien Stéphan ont immédiatement réagi, en prenant le jeu à leur compte. Les Rouge et Noir ont longtemps malmené l’OM, mais leur manque de justesse et d’efficacité dans les vingt derniers mètres a été rédhibitoire. Les chiffres sont éloquents, avec seulement 16% de centres réussis et aucune frappe cadrée sur dix tentatives. Pas inquiété par les attaquants adverses, Pau Lopez n’a dû s’employer qu’à une seule reprise, sur une tête involontaire de l’un de ses coéquipiers (Vitinha) en fin de match.
Très performant cette saison, avec l’OM ou les Bleus, Jonathan Clauss a surtout brillé par une discrétion très inhabituelle ce dimanche. L’ancien Lensois, d’ordinaire très entreprenant dans son couloir droit, n’a pas assez influé et n’a effectué qu’un petit centre. Et défensivement, il a souffert face aux montées incessantes de Truffert. Dans un mauvais soir, l’international français a finalement cédé sa place à Murillo dès la pause. Préservé par le staff marseillais qui l’a jugé fatigué, alors que l’OM s’apprête à vivre une nouvelle semaine à deux matches.