Lanterne rouge de la Ligue 1 après avoir sombré à domicile le week-end dernier face à Clermont (1-2), l’Olympique Lyonnais affronte l’Olympique de Marseille ce dimanche soir (20 heures 45) dans un match déjà capital pour son avenir. Fabio Grosso, qui a remplacé Laurent Blanc à la tête de l’équipe le 18 septembre dernier, en a conscience.
Présent en conférence de presse ce vendredi, l’entraîneur italien a insisté sur la nécessité d’aller «de l’avant», même après les fameuses fuites dans la presse qui l’auraient particulièrement agacé en début de semaine : «Bien sûr, on a parlé avec les joueurs. J’ai voulu parler avec les joueurs. Pour moi, le vestiaire est quelque chose de sacré. Les choses du vestiaire, ça ne doit pas sortir, a-t-il déclaré devant les journalistes, dans des propos rapportés par RMC Sport. Le vestiaire, c’est le lieu où on construit notre futur. C’est difficile de construire, alors si on se met en danger, ce n’est pas bon. À la fin de la réunion, j’ai pensé que ce n’était pas fondamental de faire un entraînement en plus de ça. Mais le plus important était de se dire les choses, et on est allés de l’avant.»
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Ce dimanche soir, le champion du Monde 2006 jouerait, lui aussi, très gros. D’après les informations du Progrès , le technicien âgé de 45 ans pourrait vite céder sa place sur le banc en cas de mauvais résultats dans les prochaines semaines. Le quotidien local indique que l’ancien arrière gauche passé par l’OL entre 2007 et 2009 a deux matches devant lui pour redresser la barre, celui face à l’OM, dimanche en clôture de la dixième journée puis une nouvelle réception, celle du FC Metz le 5 novembre en championnat. Les Gones enchaîneront ensuite avec un calendrier très relevé en voyageant à Rennes d’abord avant de revenir au Groupama Stadium pour recevoir Lille puis d’aller dans le Nord à Lens.
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Ces affirmations du Progrès vont à l’encontre du discours officiel tenu par le propriétaire John Textor qui a tenté de se montrer confiant malgré la situation catastrophique. Après le revers face à Clermont, le patron des Lyonnais avait même conforté Grosso à son poste, lui accordant toute sa confiance en affichant une étonnante sérénité alors que son équipe prend l’eau de toutes parts : «C’est un bon coach. Il fait du bon boulot. L’équipe progresse chaque match. J’ai fait une erreur, j’aurais dû prendre cette décision pendant l’été et permettre au nouveau coach de faire la préparation pendant l’été.»
Mais la situation de Grosso n’a cessé de se fragiliser ces derniers jours. Dans son émission Rothen s’enflamme sur RMC, Jérôme Rothen avait pointé du doigt le travail du Transalpin en affirmant s’appuyer sur les confidences de certains joueurs ou leur entourage. «Il n’y a quasiment plus un joueur qui peut se le voir. Il y a des joueurs expérimentés et très expérimentés qui m’ont même dit qu’il était peut-être dans les entraîneurs les plus nuls qu’ils avaient pu avoir. Il s’est mis tout le monde à dos», avait affirmé l’ancien milieu de terrain.
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Ces propos avaient fait bondir Grosso, qui, furieux, avait convoqué son groupe afin d’en savoir un peu plus sur l’identité de ceux qui s’étaient un peu trop confiés à Jérôme Rothen. Mais devant le mutisme de ses joueurs, l’entraîneur avait décidé d’annuler la séance d’entraînement de l’après-midi en leur lâchant, selon L’Equipe : «Si vous êtes fatigués, vous pouvez y aller, repos aujourd’hui.»
Depuis, les séances ont repris mais Grosso sait que son avenir s’est assombri et qu’une victoire face à l’OM dirigé par son compatriote Gennaro Gattuso pourrait apporter une belle éclaircie. «Je sais que ce travail est toujours en danger. Je suis conscient qu’il faut travailler pour mettre en place des choses. J’ai accepté avec beaucoup d’envie et de bonheur. Je suis très déçu par rapport aux résultats, mais on essaie chaque jour de trouver la solution», a-t-il conclu assurant avoir «une bonne relation avec le président.» Qu’en pensera John Textor dimanche soir à l’issue du duel des Olympiques ?