«En France, supporter une équipe de football ne doit pas être un délit.» Ainsi débute le communiqué des Ultramarines 1987, principal groupe de supporters des Girondins de Bordeaux, au lendemain de la rencontre de Ligue 2 à Ajaccio interrompue pendant une heure suite à des affrontements avec les fans ajacciens et pour laquelle une enquête a été ouverte.

A la 12e minute du match, une soixantaine d’ultras bordelais se sont subitement regroupés dans une des tribunes du stade François-Coty, dans la seule volonté, selon eux, «d’assister au match et supporter notre équipe, sans créer de vague». La manœuvre visait surtout à protester contre l’arrêté préfectoral émis vendredi pour interdire leur venue, un arrêté jugé «insensé» alors que «certains supporters étaient déjà en route ou même arrivés sur place» après avoir «engagé de lourds frais». Quelques supporters ajacciens ont alors voulu en découdre avec leurs rivaux.

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Loin de regretter leur démarche, les Ultramarines l’assument pleinement et souhaitent lui «donner une dimension politique». «Nous n’avons agressé ni insulté personne: nous avons pris des coups pour ce que nous sommes : supporters des Girondins, et pour avoir chanté un instant à la gloire de notre club légendaire», se justifient-ils, évoquant des «assauts incessants des supporters corses». Des sièges arrachés ont été lancés et une barrière de sécurité a volé depuis une tribune du stade, selon les images du diffuseur beIN Sports.

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Le communiqué regrette également la condamnation du club bordelais, qui parle d’un «non-respect par un groupe isolé de supporters de l’arrêté préfectoral». Les supporters s’estiment «livrés à la vindicte populaire». Pour finir, ils tiennent à rappeler que les fermetures des parcages visiteurs «mettent en danger» les supporters plus qu’elles ne les protègent.