Hauts

On s’y attendait, Victor Osimhen était le joueur à surveiller du côté nigérian. Et il n’a pas failli à sa réputation. Pourtant souvent esseulé à la pointe de l’attaque, le Napolitain a causé énormément de soucis à la défense du Cameroun. Auteur de nombreux pressings et appels tranchants, Victor Osimhen a également été passeur décisif sur l’ouverture du score d’Ademola Lookman (36e).

Après Naples, on part à Bergame. Ademola Lookman, attaquant de l’Atalanta, s’est parfait illustré dans cette rencontre grâce à son doublé. Dans une rencontre assez fermée et en manque de rythme, les rares opportunités étaient précieuses. Logiquement élu homme du match. C’est également la première fois que le Nigéria inscrit deux buts dans une seule et même rencontre sur cette CAN 2024.

Le Nigéria a parfaitement géré la rencontre. Très efficaces offensivement, les Super Eagles ont également été irréprochables défensivement. Certes aidés par la passivité du Cameroun, les Nigérians ont été plus calmes, mieux en place. C’est simple, les coéquipiers de Troost-Ekong, le capitaine, n’ont pas été mis une seule fois en danger sur cette rencontre.

Des flops

Sur une remise en touche, Oumar Gonzalez – défenseur du Cameroun titularisé pour la première fois lors de cette CAN – reçoit le ballon dans les pieds. Mais le joueur d’Al-Raed en Arabie saoudite prend trop de temps entre le contrôle et sa prise d’information. Une erreur à ne pas faire face à Victor Osimhen. L’attaquant subtilise le ballon dans les pieds du défenseur et sert ensuite Lookman qui frappe. Le portier camerounais est sur la trajectoire mais se loupe également. Le ballon est freiné mais continue sa course vers le but. Oumar Gonzalez revient à pleine vitesse mais manque son dégagement.

Des deux côtés, le rythme était assez faible. Mais il était assez légitime de penser que le Cameroun allait hausser le ton, notamment au retour des vestiaires. Que nenni. À la fin du match, Benjamin Moukandjo – 57 sélections avec les Lions Indomptables et aujourd’hui consultant pour beIN Sports – analyse tristement que le Cameroun «aurait pu jouer des heures, ça n’aurait rien changé». Pourtant, Karl Toko Ekambi préfère dire que son équipe «avait la maîtrise. […] C’est comme ça, c’est la vie. On ne va pas refaire le match». Une réaction surprenante de l’ancien lyonnais, surtout lorsque l’on sait que le Cameroun n’a pas cadré la moindre frappe sur cette rencontre.