Enfin ! Pour la première fois depuis le 2 novembre, et après une terrible série de 18 défaites de rang, record de la franchise, les Spurs ont battu les Lakers (129-115), au Frost Bank Center. Le quatrième succès de la saison pour San Antonio, toujours bon dernier à l’Ouest (4v-20d). Sans LeBron James mais avec un énorme Anthony Davis (37 pts), L.A. l’avait emporté à Alamo City il y a deux jours (119-122), malgré les 30 points de Victor Wembanyama. Cette fois, «AD» était indisponible, comme D’Angelo Russell et Cam Reddish, mais le «King» était de retour. Ce dernier, trop esseulé, s’est fendu de 24 points et 14 «assists» pour son premier duel face au Français, rentrant notamment un trois points sur son museau dans le corner. «LBJ» n’a pas froid aux yeux…

13 points à 5/13, 15 rebonds, 5 passes, 2 interceptions et 2 contres pour «Wemby», qu’on a déjà vu plus impactant mais qui a eu le mérite de jouer avec patience, juste, simple sans forcer. D’autant que plusieurs de ses coéquipiers étaient chauds. Sept d’entre eux à 10 points et plus, dont Devin Vassell (36 pts, record personnel). «Pour moi, cela ressemble à un match de play-offs. On aime ce sentiment. On doit travailler dur pour répéter cela», jubilait le géant (2,24m) français. Et de poursuivre, au sujet de ce succès qui s’est tant fait attendre : «C’est ce à quoi je suis accro, c’est ce que j’aime».

Tout démarrait comme dans un rêve pour les hommes de Gregg Popovich, qui profitaient à plein de l’absence de Davis pour faire leur beurre dans la raquette. Pilonnage en règle. Le score parle de lui-même : 42-22 après 12 minutes d’action, puis 49-24 dans le deuxième quart ! LeBron haussait le ton mais les locaux, bousculés, faisaient toujours la course en tête à la pause (66-62, puis 69-62 MT). Contrairement aux habitudes, San Antonio ne prenait pas le bouillon dans le troisième quart-temps, bien au contraire, et menait de nouveau de 15 points après un majoré de Wembanyama (81-66). Avec les coups de chaud de Rui Hachimura (20 pts) ou Austin Reaves (22 pts), L.A. repassait sous la barre des 10 points (88-80) en fin de troisième quart et même encore en début de quatrième, après un dunk signé LeBron (98-89).

Rien de rassurant pour ces Spurs qui ont souvent eu tendance à craquer dans le money-time ces dernières semaines… On les connaît. Cette fois, ils n’ont pas flanché. Avec un jumper de Vassell, un rebond bien assuré par Jeremy Sochan et un majoré de Doug McDermott, les «Silver and Black» repartaient de plus belle immédiatement (103-89) et Cedi Osman montait dans les tours (107-91). Wembanyama, lui, ne forçait rien, n’hésitant pas à servir ses camarades, comme sur cette passe à l’intérieur pour Vassell. Le Français claquait toutefois un dunk pour, encore, alimenter le scoring (111-94). James tentait de sonner la révolte en multipliant les caviars, et en houspillant ses partenaires pendant un temps-mort, mais ce n’était pas le soir des Lakers. Plutôt celui des Spurs, beaucoup plus justes et propres que d’habitude (9 pertes de balle) et adroits de loin (42,9% à 3 pts). Ils s’envolaient vers ce succès qui va faire tant de bien aux têtes. Il n’y avait qu’à voir les sourires sur les visages de «Wemby» et compagnie au coup de sifflet final pour s’en convaincre… Coach Ham commençait à vider son banc à cinq minutes de la fin. «Pop» le faisait avec 1’48 à jouer (129-115 score final).

À suivre pour les Spurs, encore un match à la maison, avant trois déplacements d’affilée. Ce sera dimanche à 21h30 heure française, contre La Nouvelle Orléans. Un match lors duquel la franchise texane honorera un certain Tony Parker, après l’introduction du Français au Hall of Fame l’été dernier. L’occasion de se replonger dans les heures de gloire du club texan, sacré à cinq reprises entre 1999 et 2014, dont quatre avec TP. Une chose est sûre : «Wemby» et compagnie vont pouvoir repartir sur de nouvelles bases, même si cette série de 18 défaites restera dans les annales de San Antonio.