Le prodige français Victor Wembanyama a permis aux Spurs de remporter un match intense face aux Timberwolves de Rudy Gobert samedi dans une ambiance bouillante à San Antonio (113-112). Pour leur troisième duel en haute altitude cette saison, les deux pivots Victor Wembanyama (2,24 m, 23 points, 10 rebonds, 6 passes) et Rudy Gobert (2,16 m, 19 points, 7 rebonds), ont assuré le show, notamment dans un premier quart-temps musclé où les deux amis ne se sont pas épargnés sous les paniers.
Plus rapide en début de partie, Wembanyama a par exemple feinté Karl-Anthony Towns, autre «big man» des Wolves puis réussi un «eurostep» (changement de direction sur un pas) devant Gobert pour un panier acrobatique, avant de perdre le pivot des Wolves sur un «crossover» (changement de direction sur un dribble), normalement réservé aux plus petits gabarits. Gobert a répondu avec un habile flotteur dans le deuxième quart-temps et plusieurs paniers opportunistes, lui qui est plus souvent concentré sur les tâches défensives.
L’écart est monté à 15 points en faveur de Minnesota, deuxième à l’Ouest et équipe expérimentée prétendante au titre NBA, mais San Antonio, dernier de la même conférence, n’a jamais lâché, déployant une énergie de tous les instants. Le public, habitué à des bouillies de basket depuis plusieurs mois, s’est régalé de cette énergie désordonnée et a poussé pour le retour des siens dans le dernier quart-temps, rugissant à chaque action de son chouchou «Wemby», N.1 la dernière draft qui doit aider les Spurs à retrouver les sommets.
Le Français âgé de 20 ans, auteur de quelques tirs à trois points, a pourtant flanché en manquant deux lancers francs à 49 secondes de la sirène, permettant une égalisation des Wolves par le bondissant Anthony Edwards (32 points), avant de se rattraper avec une passe décisive pour l’ultime panier du match de Devin Vassell (25 points). Karl-Anthony Towns a raté le tir de la victoire au buzzer après une défense acharnée des Spurs, pour leur 10e succès de la saison seulement (36 défaites).
«C’est peut-être notre meilleur match, en tout cas un très bon match. Ce soir on peut être fiers de nous, il faut s’y habituer pour répéter ces performances», a apprécié Wembanyama. «C’est toujours fun de jouer contre Victor (…) il est de plus en plus à l’aise, à tous les niveaux, le jeu ralentit un peu pour lui. Il fait moins d’erreurs aussi», a estimé Gobert à propos de son coéquipier en équipe de France, qu’il devrait retrouver aux Jeux olympiques de Paris (26 juillet – 11 août). «On est en conscients tous les deux, de l’impact de cette compétition, on a hâte de pouvoir partager le terrain même si on reste concentrés sur notre saison», a complété Gobert, qui devait retrouver «Wemby» après la rencontre.
À Denver, le champion en titre a dominé les Philadelphia 76ers, privés à la dernière minute du MVP 2023 Joel Embiid (douleur au genou gauche) et d’un duel de géants face au pivot serbe Nikola Jokic (26 points, 16 rebonds). Sans Embiid, Tyrese Maxey ou encore Tobias Harris, Philadelphie a bien résisté (défaite 111-105) grâce à Paul Reed (30 points). Nicolas Batum a pris 4 rebonds mais n’a inscrit aucun point. Miami, finaliste la saison dernière, a subi pour sa part une 6e défaite consécutive à New York face aux Knicks (125-109) de Jalen Brunson (31 points, 8 passes). Julius Randle, sorti blessé lors du quatrième quart-temps, s’est démis l’épaule droite, selon plusieurs médias. À Détroit, le coach intérimaire de Washington Brain Keefe a signé sa première victoire avec les Wizards (118-104) après avoir pris ses fonctions jeudi. Le Français Bilal Coulibaly a compilé 8 points et 7 rebonds pour Washington.
La perf’ de la nuit est à mettre au crédit d’un certain LeBron James, auteur d’un énorme triple-double à 36 points, 20 rebonds et 12 passes décisives lors de la victoire de «ses» Lakers sur le parquet de Golden State (144-145). Stephen Curry s’est fendu de 46 points dans ce match fou, avec deux prolongations pour départager les deux équipes.