Hauts

S’ils sont passés tout proche de la victoire samedi soir, la performance des Basques peut à elle seule être considérée comme un exploit. Pour le comprendre, il s’agit de remettre un peu de contexte. Les Bayonnais disputaient la première rencontre de Champions Cup de leur histoire, face à un adversaire supposé bien supérieur. Doubles champions d’Europe en 2006 et 2008, les Irlandais recevaient cette rencontre au mythique stade de Thomond Park. Un déplacement qui n’a pas fait peur aux visiteurs, qui ont signé une deuxième période de haute volée. Un match nul de prestige, digne de rentrer dans les annales du club.

Quelle prestation de l’ailier basque ce soir ! Titulaire à l’aile gauche, le feu follet bayonnais a été prépondérant sur les deux essais de son équipe. Sur le premier essai de Tagi, il casse un plaquage et permet à son équipe de rester dans l’avancée. Et surtout, il inscrit le second essai des siens (76e) grâce à un plongeon dans l’en-but du Munster. Cerise sur le gâteau, le Bleu et Blanc a réussi 10 plaquages sur onze tentés, et parcouru 50 mètres ballon en main. Un match de patron, qui a permis à son équipe de réussir sa première européenne.

Des flops

Elle est loin l’époque où le Munster effrayait l’Europe. Le champion d’Europe cuvée 2006 et 2008 a concédé le nul sur sa pelouse contre un bizuth européen. Une performance dans la lignée de l’édition précédente, où les Irlandais étaient sortis après un match de barrage pour la troisième place face aux Sharks (50-35). En championnat, ils ont laissé leur ennemi de toujours, le Leinster, prendre six points d’avance. En seconde période, ils ont souvent été mis en grande difficulté, et ont encaissé un 14 à 3. Une nervosité qui s’est parfois exprimée par de mauvais gestes, à l’image du coup d’épaule inutile infligé par Wycherlay à Baget.

Si les Bayonnais ont réalisé une grande performance samedi soir, une statistique vient toutefois nuancer ce bon résultat. Face au Munster, l’Aviron a été pénalisé à quatorze reprises. Soit trop de fois pour espérer obtenir un succès dans la plus prestigieuse des compétitions européennes. Si leurs adversaires n’ont pas toujours fait les bons choix, délaissant souvent les points au pied au profit de pénaltouches, cette indiscipline aurait pu coûter cher. Un défaut qu’il faudra gommer lors de la réception des Glasgow Warriors le 15 décembre prochain.