Première balle de match pour Francesco Bagnaia ! Le championnat du monde de MotoGP pourrait connaître son épilogue ce week-end au Qatar où le pilote Ducati a une petite chance de décrocher la couronne mondiale face à Jorge Martin (Ducati-Pramac).
Le champion du monde en titre italien et son concurrent espagnol, qu’il devance de 14 points alors qu’il en reste 74 à distribuer, dont 37 ce week-end, devraient encore se livrer une rude bataille lors des épreuves qui seront disputées en nocturne sur le circuit de Lusail.
Quoi qu’il arrive, le Turinois ne pourra pas être sacré samedi lors du sprint, et pour l’être dimanche, il devra terminer le week-end avec au moins 37 points d’avance sur le Madrilène, soit fair le plein des points.
La lutte est tellement serrée depuis plusieurs semaines que le titre mondial pourrait donc bien se décider la semaine prochaine à Valence, lors de la traditionnelle épreuve de clôture de la saison, comme ce fut le cas en 2022.
«Je ne considère pas ce week-end comme une première balle de match», a balayé Bagnaia en conférence de presse. «Jorge (Martin, NDLR) fait du très bon travail donc je pense que ça ne se jouera pas ici. Le plus important sera de prendre chaque session d’essais et chaque course les unes après les autres comme à Sepang le week-end dernier et d’essayer d’être toujours compétitif.»
«Je n’y connais rien en maths, je sais juste que je dois réduire l’écart avec Pecco ! Je vais essayer de reprendre le plus de points possible lors des deux courses du week-end et je pense que j’irai à Valence avec encore des chances de remporter le titre», a pour sa part estimé Martin devant les journalistes.
La seule chose qui est sûre, c’est que la pression sera à son comble car la moindre erreur pourrait coûter cher aux deux pilotes, mais encore plus à Martin qui n’a pas réussi à se rapprocher de Bagnaia en Malaisie.
«Evidemment, je ressens la pression car on ne peut pas faire d’erreur sous peine de perdre le championnat donc ce sera un week-end compliqué. Je suis un peu loin actuellement donc j’espère grappiller des points. On ne pourra pas se permettre de faire des paris», a expliqué l’Espagnol.
À lire aussiMotoGP : Bastianini s’impose en Malaisie, Bagnaia prend ses distances en tête du championnat
Le coéquipier de Bagnaia dans l’équipe officielle Ducati, l’Italien Enea Bastianini, vainqueur de son premier Grand Prix de la saison dimanche dernier à Sepang, pourrait bien être l’arbitre du duel annoncé. Et il n’hésitera pas à donner un coup de main à son compatriote si besoin.
«Si l’occasion se présente, bien sûr que j’aiderai Pecco », a-t-il déclaré jeudi.
La principale inconnue du week-end pour les pilotes et les ingénieurs sera la tenue des pneumatiques sur un circuit qui a été resurfacé depuis le dernier passage des motos début 2022.
«Le nouvel asphalte peut tout changer. Ça sera intéressant et piégeux à la fois. Un nouvel asphalte veut dire plus d’adhérence et il fera plus chaud que d’habitude quand on vient en mars donc nous avons une grosse interrogation sur les pneus», a détaillé Bagnaia.
«Pour moi les pneus seront la clé donc on devra comprendre vite et bien la situation. Ça peut être une bonne occasion de gagner des points, mais aussi d’en perdre. Donc il faudra vraiment être malin», a affirmé Martin, dont le choix osé de pneus tendres en Australie fin octobre lui avait coûté la victoire.
Contrairement au Grand Prix de Formule 1 disputé sur le même circuit début octobre, la chaleur ne devrait pas être un problème pour les pilotes, d’autant qu’ils arrivent de Malaisie où il faisait chaud et humide.
La température ne dépasse en effet pas les 30 degrés soit dix de moins que lors du week-end de F1 où de nombreux pilotes avaient souffert de l’intense chaleur et certains avaient même fait des malaises en sortant de leur monoplace à l’issue du Grand Prix dominical.