Les 24 heures de Mandalika. C’est le temps pendant lequel l’Espagnol Jorge Martin, qui a chuté dimanche, est resté en tête du Championnat du monde de MotoGP, vite rappelé à l’ordre par l’Italien Francesco Bagnaia qui a remporté le Grand Prix d’Indonésie. Le Français Fabio Quartararo (Yamaha) a pris la 3e place, derrière l’Espagnol Maverick Vinales (Aprilia) qu’il a longtemps menacé, au terme d’une course aux multiples coups de théâtre.
Parti en 13e position après des qualifications désastreuses, Bagnaia sur la Ducati d’usine a profité des multiples revirements de situation pour reprendre son fauteuil de leader mondial, avec 18 points d’avance sur Martin vainqueur la veille du sprint et ce à cinq courses du terme. Avec trois secondes d’avance à 13 tours de l’arrivée, le pilote Ducati-Pramac pouvait pourtant gérer mais il partait à la faute et terminait dans le gravier.
Avant cela, parti en 6e position, l’Espagnol de 25 ans prenait un départ canon pour s’installer de suite aux commandes, devant l’Italien Luca Marini (Ducati-VR46) qui partait lui aussi à la faute. Les mains sur la tête, dans un geste de dépit, le natif de Madrid restait quelques minutes en bord de piste regarder son grand rival pour le titre mondial mettre la pression sur l’autre Espagnol Maverick Vinales (Aprilia), qui finissait par céder.
Bagnaia, très malheureux depuis vendredi, après avoir terminé 8e du sprint, prenait donc une revanche éclatante après s’être élancé loin sur la grille. «On méritait cette victoire. Partir 13e… j’ai donné le maximum dans les premiers tours et quand j’ai vu que Martin était tombé, j’ai contrôlé ma vitesse et je me suis dit qu’il était possible de passer (premier)», a réagi le Transalpin. L’Italien a ensuite expliqué devant les médias qu’il avait été très frustré depuis vendredi et qu’il avait dû travailler durant la nuit avec son équipe après avoir «beaucoup galéré» avec les nouveaux pneus. Quant à Martin, il voulait relativiser. «Ce sont des choses qui arrivent. J’ai continué à attaquer…et je me suis concentré sur la vitesse», a-t-il déclaré. «J’avais fait une course incroyable jusque-là. Je dois être calme, (il reste) encore 10 courses (sprints et GP, ndlr) à disputer, encore un long chemin.»
Sur la 2e marche du podium la saison dernière, Quartararao tentait jusqu’au bout de déloger Vinales mais devait se contenter d’une 3e place. «Je suis un peu frustré», réagissait le Niçois. «Je connais ma vitesse et je suis bien revenu. Je suis très content d’être de retour sur le podium et j’espère qu’on fera encore mieux à Phillip Island (le prochain GP en Australie)». «J’ai vraiment bien piloté et je contrôlais très bien la moto», a commenté de son côté Vinales. «J’ai poussé le plus possible mais mon pneu arrière était mort. On va essayer de refaire ça et je pense que l’on peut bientôt gagner».
Au classement général du championnat du monde, Bagnaia compte désormais 18 points d’avance sur Martin et 63 sur l’Italien Marco Bezzecchi qui a terminé 5e dimanche après avoir pris la 3e place du sprint samedi. Une performance inespérée pour le pilote qui a subi une opération pour une fracture de la clavicule il y a tout juste huit jours. Arrivé vendredi avant les premiers essais, Bezzecchi a reçu le feu vert des médecins mais a chuté dès les premiers tours vendredi matin, heureusement sans gravité. Sous une forte chaleur (plus de 32°C), seuls 14 pilotes (sur 21) ont terminé le Grand Prix après les chutes notamment du sextuple champion du monde de MotoGP Marc Marquez qui aimerait pourtant apporter un dernier succès à Honda avant son départ la saison prochaine chez Ducati-Gresini.
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