Après l’échec quasi total des athlètes français aux mondiaux de Budapest, la Fédération française d’athlétisme (FFA) a été convoquée mardi au ministère des Sports, où la discussion a été «tonique» selon la ministre Amélie Oudéa-Castéra.

À moins d’un an des JO de Paris, l’équipe de France d’athlétisme a en effet presque touché le fond aux Championnats du monde à Budapest, évitant le zéro pointé in extremis grâce à la médaille d’argent du relais 4×400 m masculin.

«On a eu une réunion dense, intense, tonique, à bâtons rompus pour faire le débrief de ces mondiaux et identifier ensemble toutes les pistes d’optimisation qu’on peut aligner pour améliorer la performance en vue des Jeux olympiques et paralympiques», a indiqué la ministre à la presse à l’issue de cette réunion où était présente l’Agence nationale du sport (ANS).

Des «débriefs» seront faits par «l’ensemble des responsables de spécialités puis un débriefing à froid avec les différents athlètes» en vue d’un rassemblement à Saint-Malo fin octobre, a-t-elle dit lors d’une audioconférence. Il y aura également un «stage en Afrique du Sud début décembre», «à la fois un moment d’entraînement et un moment de cohésion», a-t-elle dit.

Le directeur de la haute performance à la Fédération française d’athlétisme (FFA), Romain Barras, a qualifié de son côté la réunion de «très challengeante avec des objectifs précis dans un but de réussir tous ensemble».

De son côté, le président de la FFA, André Giraud, a assuré qu’«il n’y a aucun problème entre l’ANS et la fédération. Jamais nous n’avons mis autant de moyens pour permettre à nous athlètes de réussir».

«Tout le monde sait qu’il y a eu des tensions entre l’ANS et la FFA après Tokyo, ce n’est plus le cas aujourd’hui», a renchéri la ministre. «On ne va pas du jour au lendemain devenir une immense nation d’athlétisme qu’on n’a jamais été par le passé», a-t-elle encore dit.

«À un an des Jeux, forcément les entonnoirs se resserrent», avait constaté Romain Barras auprès de l’AFP ce week-end. L’état des résultats aujourd’hui va forcément avoir une répercussion sur le nombre d’athlètes aidés par l’ANS, qui ne croit plus au «fantasme de six ou huit médailles», avait-il dit.