Sept sur sept pour cette équipe de France aux airs d’invincible. Même si rien n’a été simple face à une formation allemande qui aura vaillamment joué sa chance à fond avant de craquer dans le dernier quart d’heure, pour s’incliner de sept longueurs (35-28). Sept, comme le nombre de victoires des Bleus lors de ce Mondial, en sept matches joués. Les champions olympiques continuent d’avancer dans la douleur, entre blessures (Thibaud Briet ce coup-ci) et imperfections dans leur jeu, mais avec une force mentale exceptionnelle.
Le premier quart d’heure pouvait difficilement être pire pour la France sur le plan défensif. Incapable de repousser le moindre tir adverse, Vincent Gérard vivait un cauchemar et cédait sa place à Rémi Desbonnet après seulement treize minutes de jeu. L’Allemagne, bien guidée par sa jeune star Juri Knorr, en profitait pour creuser un premier écart (7-11). Au bord du K.O., Guillaume Gille posait son premier temps mort et derrière, les Allemands étaient victimes d’une hémorragie de ballons perdus qu’exploitaient les Bleus pour revenir à hauteur après un 4-0 bienvenu (11-11, 20e). Néanmoins, cette gabegie de pertes de balle ne durait pas et, surtout, Andreas Wolff continuait de multiplier les parades dans le but de la Mannschaft. Pourtant, grâce à un jeu rapide de qualité, la France s’accrochait et parvenait à égaliser juste avant la pause (16-16). Un moindre mal.
Mais la physionomie de la partie ne changeait pas réellement à la reprise. L’Allemagne poursuivait sa course en tête, bien aidée par les arrêts de Wolff (18-20, 36e). Jusqu’au coup d’éclat de Rémi Desbonnet. Soudainement, le gardien de Montpellier sortait de sa boîte pour s’offrir cinq minutes de rêve, avec pas moins de six arrêts consécutifs qui inversaient totalement la donne. Jeune, comme Juri Knoff et ses 22 ans, la Mannschaft faisait d’un coup son âge et la France, tel un rouleau compresseur, prenait cinq longueurs d’avance à huit minutes de la fin (30-25). L’Allemagne ne trouvait plus aucune solution en attaque et après avoir tant souffert, notamment en première période, les Bleus s’offraient une fin de match sereine, pour s’imposer de sept buts (35-28). Vendredi, ils défieront la Suède chez elle, à Stockholm, avec une folle envie de prendre leur revanche du dernier Euro, lorsque les Scandinaves avaient éliminé les Français en demi-finales.