Tout n’aura pas été simple lors de ce quart de finale, mais l’équipe de France aura su, en seconde période, faire respecter la logique, et la hiérarchie pour mettre fin au superbe parcours de la République tchèque (33-22) lors de ce Championnat du monde. Vendredi, les Bleues, vice-championnes du monde en titre, défieront soit la Suède, soit l’Allemagne pour une place en finale.

La première période offrait une confirmation du scénario auquel il était permis de s’attendre entre une équipe de France dominatrice, à condition de réciter efficacement son jeu. Mais dès qu’elle se relâchait, le talent des Tchèques trouvait l’espace suffisant pour s’exprimer et maintenir le suspense. Ainsi, après dix minutes de jeu parfaitement maîtrisées, les Bleues menaient sereinement au score (8-5). Un avantage qui s’accentuait quelques instants plus tard sur une superbe réalisation de Tamara Horacek (10-6). Mais soudainement, la belle machine hexagonale allait se gripper suite à un raté de Chloé Valentini seule en contre-attaque, qui aurait pu donner cinq longueurs d’avance à ses partenaires.

Au lieu de cela, les Tchèques, bien emmenées par leur star Marketa Jerabkova et par l’ailière gauchère Veronika Mala, refaisaient surface en profitant des ratés et autres pertes de balle lors de dix dernières minutes du premier acte guère convaincantes. Néanmoins, grâce à un ultime jet de sept mètres, la France regagnait les vestiaires avec deux buts d’avance (18-16). Mais avec un fort goût d’inachevé sur le plan offensif, et en ayant été bousculée comme jamais sur le plan défensif depuis le début de la compétition. Un constat qui se poursuivait à la reprise, même si l’entrée au poste de gardienne de Laura Glauser faisait du bien à des Françaises toujours dans le dur au tir. À l’exception de leur capitaine, Estelle Nze Minko, qui enchaînait deux buts pour donner cinq longueurs d’avance aux siennes (23-18, 38e).

Un avantage qui allait s’avérer rédhibitoire pour des joueuses tchèques exténuées physiquement, avec huit ou neuf joueuses surexploitées depuis le début de la compétition et qui finissaient par en payer les conséquences. Face à une défense française retrouvée et un dernier rempart, Laura Glauser, démoniaque (12 arrêts dans la seule seconde période), les Tchèques se heurtaient à un mur infranchissable et petit à petit, l’écart grandissait irrémédiablement pour atteindre les dix unités à trois minutes de la fin (31-21), avant de s’arrêter à onze au coup de sifflet final (33-22). Un écart qui en dit long sur l’excellence de la seconde période des Bleues, mais qui ne doit pas faire oublier pour autant les difficultés du premier acte.