HAUTS

Arrivé in extremis à la fin du mercato hivernal, Saïd Benrahma est toujours dans sa période d’adaptation, mais il semblerait qu’elle touche à sa fin. L’ailier algérien a surnagé dans une attaque peu inspirée, et a créé la majorité des actions lyonnaises, dans un match nul terne entre l’OL et le RCSA (0-0, 4-3 après T.A.B.). Dès l’entame, il a réglé la mire en s’essayant plusieurs fois aux frappes de loin. Il a aussi délivré bon nombre de centres très dangereux, s’ils n’avaient pas été repris par des attaquants maladroits, et a inquiété les Strasbourgeois par ses dribbles. Au retour des vestiaires, il a passé la deuxième et n’est pas passé loin de marquer. D’abord sur une frappe enroulée vers le petit filet, puis surtout quand il a tenté un corner rentrant, qui s’est finalement terminé sur le poteau. Saïd Benramha est déjà dans les bons coups. Son avenir à l’OL s’annonce brillant s’il continue sur cette lancée.

Contre Brest (3-0) à l’occasion de la 23e journée de Ligue 1 ce week-end, son équipe était endormie et a pris l’eau face aux Bretons. Patrick Vieira a réclamé une réaction à ses joueurs, sans réponse. Alors ce mardi soir, l’entraîneur du Racing a innové en reconduisant le 3-4-3 de début de saison, et ça a fonctionné. La défense à trois s’est transformée en ligne de cinq sans ballon. Grâce à ce dispositif, les Alsaciens ont bien contenu les attaquants lyonnais, notamment Nuamah, Lacazette, Orban, Fofana et Cherki (exception faite pour Benrahma).

flops

Le score à l’issue du temps réglementaire, 0-0, parle de lui-même. La première période était pourtant bien partie, avec quelques occasions lyonnaises, puis plus rien. Les deux formations ont peiné à trouver les failles dans les blocs adverses. Strasbourg a attendu sagement dans sa surface, et les Gones n’ont pas réussi à déstabiliser une défense compacte du Racing. Le spectacle était faible et la mi-temps longue. Au retour des vestiaires, toujours pas de but, mais davantage d’occasions. Benrahma a enflammé par éclats la rencontre, mais l’inefficacité est restée la même. Les 22 acteurs sur la pelouse auraient pu jouer encore longtemps qu’ils n’auraient sûrement pas marqué.

Auteurs d’une partie remarquable dans la défense alsacienne, les deux arrières ont taché leur copie lors de la séance de tirs au but. Pourtant, ils avaient tout bien fait pendant 90 minutes, mais face au grand gardien lyonnais Lucas Perri, ils ont craqué. Delaine d’abord : le numéro 3 s’est avancé en premier, a ouvert son pied et a buté sur Perri. Le capitaine Lucas Perrin a tiré en dernier, clôturant la séance de la pire des manières devant son quasi-homonyme. Face à la pression des supporters locaux et au géant Lucas Perri (1,97m), il a tiré au-dessus, scellant les espoirs de qualification de son équipe. Les tirs au but sont cruels, et les deux défenseurs en ont fait les frais.