À Clairefontaine

Jean-Michel Aulas était tout sourire ce mardi à Clairefontaine pour fêter les 50 ans de l’INF. En tant que membre du Comex et président de la commission du football féminin, «JMA» a notamment participé à une table ronde, avant de répondre aux questions des médias. L’ancien président de l’Olympique Lyonnais a perdu un peu de sa bonhomie au moment d’analyser la situation de son ancien club, dernier de Ligue 1 après 12 journées malgré une victoire contre Rennes dimanche (0-1). La première de la saison.

«C’est le cœur qui parle parce que, comme tous les supporters, on souffre énormément, on n’avait pas l’habitude en plus de se retrouver dans cette situation, avoue-t-il alors que l’OL enchaîne les déceptions depuis le début du championnat en dépit des grandes ambitions annoncées par le nouveau propriétaire John Textor. C’est vrai que le succès (de l’OL à Rennes, 1-0 dimanche), quel qu’il soit, vient redonner de l’envie, de l’espoir aux supporters et, j’en suis sûr, de la volonté incroyable aux joueurs et à l’entraîneur de se sortir de ce mauvais pas.»

S’il avait pris soin en début de saison de planter quelques banderilles envers le nouveau patron de l’OL, Jean-Michel Aulas adopte depuis un discours plus sur la retenue. «Sur le plan économique, le club n’est pas en danger car l’OL est l’une des plus belles réussites économiques de tous les clubs, français et même européens. Il y a énormément d’actifs et ce qu’il faut, c’est de préserver les actifs. Mais sur le plan sportif, on a été en danger parce que, pour le moment, la greffe n’a pas pris mais je suis persuadé que les nouveaux propriétaires vont s’interroger pour trouver les bonnes solutions, d’une part en changeant probablement un certain nombre de choses organisationnelles, et puis on arrive à un mercato d’hiver qui va permettre – ce n’est pas moi qui le dis, c’est John Textor – d’embaucher les éléments qui ont manqué en ce début de saison.» Et Aulas de conclure : «Alors je suis ni optimiste, ni pessimiste, mais je garde espoir.»