« On n’a pas attendu la qualification à l’Euro pour prendre les dispositions nécessaires », souffle un proche de l’équipe de France au sujet du grand rendez-vous en Allemagne l’été prochain (14 juin-14 juillet). Depuis plusieurs mois, une délégation française composée notamment de Philippe Brocherieux, le team manager tricolore et Mohamed Sanhadji, l’officier de sécurité, a pu faire des repérages concernant les possibles camps de base. Un point central pendant une compétition internationale et qui peut causer des dégâts en cas de mauvaises surprises, comme ce fut le cas à l’Euro 2021. Il reste encore huit mois avant le championnat d’Europe, mais en coulisses l’ensemble du staff s’affaire déjà puisque sur le terrain, avec la victoire contre les Pays-Bas à Amsterdam vendredi dernier (1-2), la qualification est déjà acquise.
Un dernier petit effort est demandé aux Bleus de Didier Deschamps, à savoir s’imposer contre Gibraltar ou la Grèce (18-21 novembre) pour valider la place de tête de série en vue du tirage au sort du 2 décembre prochain à Hambourg. Dans ce cas, le programme du premier tour serait plus abordable. Deschamps se souvient très bien des hors-d’œuvre consistants lors du dernier Euro dans la «poule de la mort» face à l’Allemagne, le Portugal et la Hongrie, au cours d’une première phase qui avait fatigué la sélection (une victoire et deux matches nuls), éliminée sans gloire contre la Suisse en 8e de finale (3-3, 4 tab à 5).
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Les Bleus y verront plus clair le 2 décembre prochain mais savent déjà à quoi s’en tenir sur le déroulement de l’Euro allemand. Annoncée comme en phase avec la question de l’écologie, dans le respect de l’environnement (aucun stade n’a été construit pour l’occasion), l’organisation souhaite ardemment voir les nations effectuer deux de ses trois déplacements du premier tour en train ou en bus.
Chaque groupe sera réparti en trois zones géographiques (Nord/Nord-Est avec Berlin, Hambourg, Leipzig – Ouest avec Dortmund, Düsseldorf, Francfort, Gelsenkirchen, Cologne – Sud avec Francfort, Munich, Stuttgart) et l’équipe de France sait déjà quels complexes viser (hôtel terrain d’entraînement) en fonction de leur lieu d’accueil. Ce travail de repérage, indispensable, n’est pas pris à la légère par le sélectionneur, soucieux de ses fameux « détails », qui « ne vous font pas gagner une grande compétition mais peuvent vous la faire perdre ».
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Au-delà des questions logistiques, tout est déjà anticipé aussi concernant le premier semestre 2024. La liste devrait être annoncée entre le 14 et 16 mai, juste avant le dernier week-end de Ligue 1, sachant que certains internationaux pourraient être concernés par la finale de Ligue des champions prévue le 1er juin à Wembley. Contrairement à la Coupe du monde au Qatar, intercalée en hiver et en pleine saison, une préparation sera cette fois mise en place avec des matches amicaux à Bordeaux et Metz. En mars, les Bleus ont aussi deux rencontres de prévues à Lyon le 22 ou 23 contre l’Allemagne, comme annoncé par Le Parisien et le 26 à Marseille.