Lens n’a finalement pas fait mieux que Rennes et Toulouse, les trois clubs français étant éliminés ce jeudi lors des barrages de la Ligue Europa. Lens – tenu en échec à Bollaert (0-0) par Fribourg – était pourtant parvenu à faire la différence lors du premier acte grâce à des buts signés David Pereira Da Costa (28e) et Elye Wahi (45 2e).
Cependant, en seconde période, Fribourg a pris le contrôle du match et complètement renversé la rencontre. Les Sang et Or n’ont fait que subir, laissant le ballon aux locaux (64% de possession). Ces derniers ont multiplié les attaques, avec Roland Sallai notamment, à la conclusion du premier but. Brice Samba a ensuite porté les siens en effectuant plusieurs parades, avant de céder dans le temps additionnel (90e 3) sur une nouvelle frappe de ce même Sallai, qui avait profité d’un petit cafouillage dans la surface de réparation lensoise.
Sonnés, les Lensois n’ont pas vraiment réagi dans les prolongations. Les Sang et Or ne se sont plus offerts d’occasions franches et ont finalement concédé un ultime but, inscrit par Gregoritsch, puis la défaite, synonyme d’élimination. Un résultat plutôt logique au regard du match (3,29 d’Expected Goals pour Fribourg, contre 0,76 pour le RCL), qui donne un nouveau coup de massue au football français.
Le miracle n’a pas eu lieu ce jeudi soir au Roazhon Park où flottait une atmosphère de Ligue des champions. Balayé à l’aller (3-0), Rennes est officiellement éliminé de la compétition malgré sa victoire face à l’AC Milan (3-2 ; 3-5 score cumulé). Pourtant, l’exploit est devenu de plus en plus crédible dès le début de la partie. Multipliant les offensives, les hommes de Julien Stéphan ont trouvé la faille d’entrée grâce à une frappe croisée parfaite de Bourigeaud (11e). Timides et fébriles, les Rossoneri ont finalement réagi 11 minutes plus tard par Jovic (remplaçant d’Olivier Giroud) de la tête, après un centre parfait de Théo Hernandez. Maignan, sur une frappe de Kalimuendo, avait sauvé les siens (27e) d’un superbe arrêt réflexe.
En seconde période, les Rennais sont revenus avec les mêmes intentions et, sur une faute de Kjaer, Benjamin Bourigeaud a converti son premier penalty (2-1, 54e). Mais là aussi, quatre minutes plus tard, sur une mésentente de la défense de Rennes, Leao a poussé au fond des filets pour remettre les siens à égalité (2-2, 58e). Les coéquipiers de Steve Mandanda ont continué leur rythme effréné et après une main de Gabbia dans sa surface, Bourigeaud a inscrit son troisième but du match (3-2, 68e). Les assauts bretons de fin de partie n’auront pas suffi. Rennes sort tout de même par la grande porte.
Après une défaite «encourageante» (2-1) sur la pelouse de l’Estadio de la Luz à Lisbonne, Toulouse s’est donné le droit de rêver pour le retour à domicile. Et ils se sont accrochés à ce rêve durant l’entièreté de la première période. Dès l’entame, le Stadium poussait et réclamait l’exploit, alors le Téfécé s’exécutait et sortait le bleu de chauffe d’entrée. Ils allaient chercher Benfica dans son camp, se procurant même les premières occasions. La débauche d’énergie leur a néanmoins coûté une fin de mi-temps compliquée. Par deux fois, les Lisboètes auraient pu mettre fin aux espoirs adverses. D’abord lorsque Di Maria ratait le cadre à deux mètres de la cage toulousaine, puis quand Restes sortait le grand jeu face à Antonio Silva qui s’était improvisé attaquant. À la mi-temps, le compte n’y était pas, mais l’envie si.
En seconde période, cette impression allait se décupler avec les énormes occasions consécutives de Sierro, Spierings et Nicolaisen. Les trois ont échoué devant Trubin, ou ont manqué le cadre de peu. Les Toulousains étaient passés à la vitesse supérieure, mais la chance n’a pas tourné en leur faveur. Benfica a tenu bon, et les Portugais se sont contentés de leur avance d’un but. Pendant les 90 minutes, le stade entier a senti l’exploit possible, mais a la fin, il n’y a presque que des regrets.