Agacé par la première période mièvre de l’équipe de France féminine de football, contre l’Autriche (3-0), Hervé Renard reconnaît que les murs des vestiaires ont «un peu tremblé» à la mi-temps, avant de souligner le réalisme de son équipe.

«Treize points sur quinze (possibles), c’est bien. Il reste un match. La qualification pour le Final Four est assurée. Donc félicitations à elles parce qu’elles ont bien travaillé», a lâché le coach, tout sourire après le match.

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Mais au moment de rentrer dans les vestiaires à la pause, même si les Bleues étaient en tête (1-0), l’humeur était beaucoup moins badine.

«Un petit peu. On n’était pas satisfait», a-t-il reconnu quand on lui a demandé si les murs avaient tremblé dans les vestiaires à la pause.

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Critiquant le manque de détermination de ses joueuses pendant 45 minutes, il a haussé le ton et la capitaine Wendie Renard a elle aussi pris la parole, a-t-il raconté.

«On a l’impression qu’il faut toujours mettre un petit coup de pression. J’avais l’impression d’être avec les Saoudiens», a-t-il ajouté en référence à un coup de gueule célèbre à la pause du Argentine-Arabie saoudite de la dernière Coupe du Monde, où il avait demandé de façon véhémente à un de ses joueurs chargé de défendre sur Lionel Messi s’il ne voulait pas demander un autographe à l’Argentin.

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Fort heureusement, le deuxième acte a été de bien meilleure facture et «on a fait preuve de réalisme ce soir, chose qu’on n’avait pas réussi à faire contre la Norvège (0-0)», a-t-il souligné en guise de bon point.

Il a également mis en avant le retour réussi de Marie-Antoinette Katoto, remplaçante mais buteuse, après un an et demi d’indisponibilité sur blessure, ou les belles prestations d’Amandine Henry au milieu et Griedge Mbock en défense.

«Ce sont des filles qui nous ont manqué. Aujourd’hui, elles apportent cette maturité en plus et une expérience qui est énorme», a-t-il détaillé.

Sur Katoto, qu’il a «beaucoup hésité» à titulariser, il a admis savoir «qu’elle n’est pas à 100% mais c’est bien de regoûter au niveau international».

«Elle mesure les progrès qu’il lui reste à faire mais elle en est consciente, c’est ça le plus important», a-t-il continué, estimant que son but « va lui apporter de la confiance en plus.