De retour dans le dernier carré de C1 pour la première fois depuis 2021, le Paris Saint-Germain défie le Borussia Dortmund au Signal Iduna Park ce mercredi (21h), à l’aller. Un match diffusé par Canal et RMC Sport 1, et qui sera bien évidemment à suivre en direct commenté sur notre site. Le match retour aura lieu mardi prochain (21h), au Parc des Princes.
Les deux équipes se sont affrontées à six reprises, toujours en Ligue des champions, dont deux fois en 2010 (1-1, 0-0), en phase de poules, et plus récemment en 8es de finale, en 2020. Les hommes de Thomas Tuchel l’avaient emporté 2-0 au Parc des Princes – devant des tribunes vides pour cause de Covid – après avoir cédé devant le Mur jaune à l’aller (2-1). Un souvenir récent, mais pas autant que celui des deux matches du début de saison. Dominateurs mais pas efficaces lors des 45 minutes inaugurales, les Parisiens avaient attendu la seconde période pour faire la différence (2-0) au Parc, lors de la première journée, avec un penalty de Kylian Mbappé et un bijou signé Achraf Hakimi. Ce dernier était d’ailleurs très en verve face à son ancien club, comme Vitinha. Gigio Donnarumma ? Quasiment rien à faire.
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Le BVB était déjà qualifié avant la deuxième manche, lors de la sixième journée. Pas le PSG, qui est reparti du Signal Iduna Park avec un point qui suffisait à son bonheur (1-1). Le nul faisait d’ailleurs les affaires des deux équipes : la première place pour les Allemands, un billet en 8es pour les Français. Personne n’a souhaité prendre de risque dans les dernières minutes, ce qui avait irrité Mbappé, par ailleurs privé du but de la victoire par un sauvetage miraculeux de Niklas Süle. Très en vue lors de la phase de poules, Warren Zaïre-Emery avait répondu à l’ouverture du score de Karim Adeyemi dans un match ouvert et qui aurait pu basculer des deux côtés. «Des fois, c’est comme ça, ça ne veut pas rentrer», pestait «WZE». L’inefficacité, le grand mal parisien dans ce groupe… Paris n’a pas gagné un match de poule en déplacement mais reste sur deux succès loin du Parc en «Champions’».
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Aucun. Et pour cause, l’UEFA remet les compteurs à zéro avant le dernier carré. Ousmane Dembélé, Vitinha, Manuel Ugarte, Lucas Hernandez et Milan Skriniar étaient sous la menace avant le quart retour à Barcelone (1-4), ils ne le sont plus. Il n’y a aucun joueur suspendu, ni côté PSG, ni côté Dortmund. À noter que l’infirmerie parisienne est vide, à l’exception de Presnel Kimpembe, out depuis plus d’un an, et du miraculé Sergio Rico. Anciens de L1, Ramy Bensebaini et Sébastien Haller manqueront à l’appel dans les rangs allemands, tandis que Donyell Malen n’est pas certain de pouvoir tenir sa place. Absents du 11 de départ lors de la débâcle à Leipzig (4-1) samedi, en Bundesliga, Emre Can, Ian Maatsen et Marcel Sabitzer seront aptes. Sorti contre le RB de Xavi Simons, le taulier de la défense, Mats Hummels, aussi.
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Pour le PSG, cela ne fait pas si longtemps : sous Tuchel, les Parisiens ont disputé la finale de C1 en 2020, lors du Final 8 de Lisbonne. Finale perdue contre le Bayern (0-1). C’est un point commun avec le Borussia, également battu par le Bayern lors de sa dernière finale (1-2), en 2013, à… Wembley. Les plus supersticieux noteront que ça pourrait de nouveau être l’affiche de la finale 2024. Toujours est-il que Dortmund avait précédemment soulevé la Coupe aux grandes oreilles, en 1997, lors de sa première finale. Victoire 3-1 face à la Juventus de Zinedine Zidane, avec un doublé de Karl-Heinz Riedle et un but de Lars Ricken. Battu deux fois en finale de Coupe de l’UEFA (1993, 2002), le club de la Ruhr a remporté la Coupe des coupes en 1966. La C2, une vraie spécialité pour le PSG dans les années 90, avec une demie (1994), une finale perdue (1997) et bien sûr la victoire face au Rapid Vienne en 1996.
Le PSG. Cela ne veut toutefois pas dire que ce sera une partie de plaisir… Avant de vriller à Leipzig, Dortmund était plutôt en forme, avec notamment un succès sur le terrain du Bayern (0-2) en championnat et bien sûr la qualification en C1 face à l’Atlético Madrid, au terme d’un match retour complètement fou (4-2), en quarts. Rappelons que le BVB a terminé premier d’un groupe composé… de Paris, mais aussi Milan et Newcastle, avant de sortir le PSV en 8es. «La différence entre nous et le PSG, c’est que Paris pensait déjà à la finale au début de la compétition, ils veulent la gagner depuis de nombreuses années. Mais nous avons mérité notre place et nous serons prêts», prévient Edin Terzic, coach du Borussia, cinquième au classement de Bundesliga. Tombeurs de la Real Sociedad et du Barça aux tours précédents, les Parisiens, eux, montent en puissance. Leurs individualités sont, sur le papier, supérieures à celles de Dortmund, dont la lourdeur de la charnière centrale pourrait représenter une vraie aubaine pour les champions de France. Un statut de favori qu’il conviendra de confirmer sur le terrain. Les Allemands n’étaient pas attendus à ce niveau, mais ils ont encore faim.
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Ils ne sont réellement que cinq dans ce cas, dont deux actuellement sous les ordres de Luis Enrique, Ousmane Dembélé (2016-17) et Achraf Hakimi (2018-20), et aucun dans les rangs de Dortmund. À la différence de ces deux-là, Christian Wörns, Abdou Diallo et Thomas Meunier sont passés directement d’un club à l’autre. Toujours en quête de jeunes talents, le BVB est aussi venu piocher directement au centre de formation parisien (Dan-Axel Zagadou, Soumaïla Coulibaly, Abdoulaye Kamara), des titis qui n’avaient toutefois pas porté la tunique de l’équipe fanion du PSG avant de filer dans la Ruhr. À noter que les joueurs allemands qui ont porté les couleurs parisiennes se comptent sur les doigts d’une main : Christian Wörns dans les années 90, Kevin Trapp, Julian Draxler, Thilo Kehrer et Eric Maxim Choupo-Moting.