L’euphorie a semble-t-il vécu pour le RC Lens. Mais les Artésiens demeurent invaincus. Et c’est bien là le principal enseignement de cette troisième journée de Ligue des champions dans le groupe B, où le RC Lens conserve une sérieuse chance de qualification après son match nul face au PSV Eindhoven mardi soir (1-1). Un résultat inférieur à celui que le stade Bollaert, à l’euphorie toujours aussi contagieuse, était en droit d’espérer, mais un nouveau point glané au courage et à l’abnégation d’une équipe décidément pleine de surprises.
Car les Lensois, hormis dans un premier quart d’heure mené tambour battant, auront longtemps souffert face aux hommes de Peter Bosz, l’ancien entraîneur de l’OL aux résultats aux antipodes de son son ancien club (9 victoires en autant de rencontres d’Eredivisie). Emmenés par un Hirving Lozano intenable à défaut d’être décisif (frappe sur le poteau, 27e), les Néerlandais auront affiché une supériorité technique qui aura eu le mérite d’anesthésier la bonne volonté des locaux, finalement pris à défaut sur une remontée de balle du Mexicain, convertie avec la manière par l’autre ailier du PSV, le Belge Johan Bakayoko (55e).
Sonnée pendant cinq minutes, la bande à Franck Haise finira par se révolter selon un scénario déjà éprouvé par le passé. Comme face à Séville (1-1) puis Arsenal (2-1), le Racing va égaliser en moins d’un quart d’heure, par l’intermédiaire de l’inévitable Elye Wahi, plus prompt pour placer sa volée sur une galette de Frankowski (65e). Après le «Fergie Time», le «Francky Time» ? Alors qu’il semblait se diriger vers la sortie, l’international espoirs a été invité à rester sur le terrain par son entraîneur, dont l’empreinte sur le renouveau lensois n’est désormais plus à prouver.
Et si Lens pourra nourrir quelques regrets tant le PSV aura reculé en fin de match, les Nordistes auraient tout aussi bien pu tout perdre en fin de match (87e, 88e, 90e). Alors si l’exploit face à Arsenal avait fait naître les espoirs les plus fous sur la scène continentale, si une victoire semblait à portée de main face à une équipe dont la dernière victoire en C1 remonte à 2015, il s’agit parfois de voir le verre à moitié plein. Et au beau milieu de la phase de poules, le RC Lens est deuxième de son groupe, un point derrière le vice-champion d’Angleterre. Pas mal pour le 15e de Ligue 1.