Des buts exceptionnels, un scénario irréel mais aucun vainqueur au terme d’une première manche historique entre le Real Madrid et Manchester City (3-3). Encore opposés avant une finale fantasmée par bien des observateurs, les deux derniers champions d’Europe ont offert un spectacle magnifique au stade Bernabeu, témoin de coups de génie tout au long du match. À commencer par celui de Bernardo Silva, qui avait donné le ton en trompant tout son monde, à commencer par Andreiy Lunin, sur un coup franc venu d’ailleurs (2e).
Cueilli à froid dans sa cuvette pourtant soigneusement fermée – pour mettre une pression populaire sur City, le Bernabeu a finalement rugi dix minutes plus tard, le temps pour Eduardo Camavinga (12e) et Rodrygo (14e) de tout renverser, avec un brin de chance opportun. La chance d’un champion ? City n’en avait pas l’air, après une première période passée à ronronner et à s’exposer aux contres supersoniques du Madrid, où il ne manquait que la finition (19e, 30e, 33e, 41e).
Caricatural en première période, en manque d’inspiration offensif à l’image d’un Erling Haaland à nouveau transparent, le City de Pep Guardiola donnait raison à son entraîneur, qui trouvait «presque impossible de battre le Real deux années d’affilée». Avant que ses joueurs ne sortent deux nouveaux coups de génie, à commencer par Phil Foden, qui après avoir raté le coche (60e, 65e) a fini par nettoyer la lucarne de Lunin (66e) pour égaliser. Cinq minutes plus tard, Josko Gvardiol sortait une frappe de nulle part, et de son mauvais pied, aussi, pour renverser la table (71e). Le tout sans Kevin De Bruyne, coutumier de l’exercice mais laissé sur le banc.
À l’évidence, Guardiola aura bien besoin de son maître à jouer dans une semaine à l’Etihad Stadium, où tout reste à faire puisque Federico Valverde y a été de son but d’exception, d’une volée parfaite sur un service de Vinicius (79e). Le Real entretient donc sa chance mais surtout la légende de ce duel qui a invariablement accouché de l’identité du futur vainqueur depuis deux saisons. Et si le champion sortant semble avoir un léger avantage à sept jours du dénouement, ce duel a certainement d’autres surprises en réserve.
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