OL Groupe, la holding qui chapeaute le club de football de Lyon, a annoncé jeudi la «finalisation du refinancement de la majorité de sa dette et celle de sa filiale Olympique Lyonnais SASU» pour un montant total de 385 millions d’euros.
Cette finalisation fait suite à l’accord «préliminaire» avec «un groupe d’institutions financières mondiales de premier plan» médiatisé début novembre, selon un communiqué du groupe qui traverse une période compliquée sur le plan financier et sportif. Après une série de défaites, le club se trouve en bas de tableau de Ligue 1.
OL Group est détenue depuis décembre dernier par le groupe Eagle de l’Américain John Textor. La mise en place de ce plan de refinancement global permet pour les deux entités de principalement «rembourser l’encours de la dette long terme stade , de sa ligne RCF (Revolving Credit Facility) et des prêts PGE (ndlr: prêt garanti par l’État) contractés pendant les années Covid», indique un communiqué.
Deux «nouveaux financements distincts au profit d’Olympique Lyonnais SASU» ont permis de clore l’opération jeudi avec le concours de la banque Goldman Sachs en «qualité d’arrangeur mandaté», selon la même source.
Le premier provient d’une levée de fonds d’un montant de «320 M EUR amortissable sur 20 ans, structurée autour d’un fonds commun de titrisation dédié de droit français», une première du genre «pour un club de football français», selon OL Groupe. Une titrisation permet la transformation de créances détenues par une banque en titres négociables.
Les titres de ce fonds, «adossés à des créances commerciales cédées à titre de garantie, essentiellement générées par l’activité du Groupama Stadium» -le stade et le complexe de sports et de loisirs d’OL Groupe- ont été souscrits par des investisseurs institutionnels «de premier plan essentiellement situés aux États-Unis», précise le communiqué, sans révéler de noms.
Le second financement est assuré «auprès de banques de renommée internationale» grâce à une levée de 65 M EUR «à cinq ans de maturité» sous forme de prêts: un premier «à terme à taux variable» de 32,5 M EUR «remboursable in fine» – prêt dont le capital est remboursé en une seule fois à l’échéance- et un autre du même montant «renouvelable à taux variable», selon OL Groupe.
Cet été, la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG) de la Ligue de football professionnel avait imposé des restrictions à l’Olympique lyonnais au niveau de sa masse salariale et des indemnités de transferts, pénalisantes pour le recrutement du club.
Mais mardi, le gendarme financier du football français a assoupli sa surveillance et l’OL pourra donc recruter cet hiver, en respect de son budget prévisionnel revu à la hausse.