Dimanche dernier, après la victoire du Montpellier Hérault SC sur la pelouse du FC Lorient (0-3), Michel Der Zakarian a mis de côté, pendant un temps, le football pour parler d’un sujet bien plus grave : l’offensive de l’Azerbaïdjan dans l’enclave du Haut-Karabakh, à majorité arménienne. «Je voulais faire un clin d’œil à tous les Arméniens qui souffrent dans le Haut-Karabakh. J’espère qu’ils vont bien et je les embrasse très fort», a-t-il déclaré dans la salle de presse du stade du Moustoir.
Par la suite, l’entraîneur de la Paillade s’est expliqué sur sa prise de parole. «Ce n’était pas pour me valoriser mais pour dire les choses. Il faut que la France bouge même si j’ai vu qu’ils vont donner un coup de main. Il faut les aider», a-t-il indiqué dans des propos rapportés par le Midi Libre , faisant référence aux récentes déclarations de la cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, qui a assuré ce mardi que «la France a donné son accord à la conclusion de contrats futurs forgés avec l’Arménie qui permettront la livraison de matériel militaire […] pour qu’elle puisse assurer sa défense».
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S’il a ressenti le besoin d’en parler, c’est parce qu’il est personnellement concerné par les événements qui s’y déroulent. «Je suis né là-bas [en Arménie, ndlr], j’ai du sang arménien. Mes parents y ont vécu. Mes grands-parents ont fui avant eux lors du génocide. Ils tuaient, égorgeaient tout le monde…», a confié celui qui a porté le maillot de la sélection nationale arménienne à cinq reprises.
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«Ça me touche. Je vois que personne n’en parle. Que ce soit les Turcs ou les Azerbaïdjanais, ils veulent à nouveau perpétrer un génocide. Si on laisse faire, beaucoup d’Arméniens vont mourir», a-t-il tenu à alerter, rappelant le massacre de masse dont a été victime l’Arménie entre 1915 et 1923. Pour rappel, fin septembre, Hasmik Tolmajian, l’ambassadrice d’Arménie en France dénonçait sur France Info «une épuration ethnique». «Cette terre, aujourd’hui, est en train de se vider entièrement de sa population arménienne», précisait-elle.
