Le Paris-SG semble désormais pouvoir compter sur la montée en puissance des joueurs qui ne font pas partie de l’équipe-type, une aubaine en même temps qu’une obligation pour jouer sur tous les tableaux, comme en Ligue 1 à Brest ce dimanche (13h00). C’était l’une des satisfactions de la soirée de mercredi au Parc des Princes contre l’AC Milan (3-0): Luis Enrique avait pu opérer des remplacements une fois le deuxième but inscrit, afin de ménager ses cadres.
Ainsi Manuel Ugarte, le puissant milieu récupérateur considéré comme indispensable en ce début de saison, et Ousmane Dembélé, aux statistiques certes faibles mais à l’influence énorme dans l’animation offensive, avaient été remplacés par Fabian Ruiz et Kang-in Lee. Sans que l’efficacité du PSG s’en ressente. Le milieu espagnol a rendu une copie propre et technique pour gérer la fin de match, dans la lignée de sa bonne performance le 21 octobre contre Strasbourg (3-0), lorsqu’il avait inscrit un joli but.
Quant au Coréen, qui peut évoluer au milieu comme sur une aile, il a séduit par sa technique et son dynamisme contre Milan, et a marqué le troisième but en fin de match, grâce à une feinte de tir d’un autre entrant, l’attaquant portugais Gonçalo Ramos. Kang-in Lee «ne perd pas de ballon, génère de la supériorité avec ses dribbles, il a des qualités physiques en attaque comme en défense, en plus il peut jouer en tant qu’ailier droit ou gauche, à l’intérieur, en milieu, en faux 9», a-t-il détaillé samedi. «C’est quelque chose de très attirant pour un entraîneur, sa polyvalence peut faire la différence». Sans compter qu’Asensio pourrait bientôt revenir de sa blessure au pied. Que des bonnes nouvelles pour le coach Luis Enrique, arrivé à l’été.
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L’Espagnol compte sur l’implication permanente de tous ses joueurs et aime faire tourner même s’il ne peut pas toujours se le permettre. «Créer une équipe, c’est donner de la confiance à tous les joueurs», avait-il professé le 29 septembre. «J’ai beaucoup d’options en tant qu’entraîneur», s’est-il réjoui samedi. Mais ce principe était très théorique en tout début de saison, lorsqu’il fallait mettre la machine en route tant en Ligue des champions dans un groupe difficile qu’en Ligue 1, où Monaco et Nice enchaînent les victoires.
Au retour de sélection de Kang-in Lee, parti plusieurs semaines pour les Jeux asiatiques – qu’il a remportés avec son pays – et à la montée en niveau de Fabian Ruiz et Carlos Soler (qui a aussi marqué contre Strasbourg), s’ajoutent aussi le retour de blessure du défenseur Nordi Mukiele et la promesse Bradley Barcola. L’ailier en provenance de Lyon ne joue en pro que depuis janvier mais Luis Enrique a cherché à lui donner rapidement de la confiance pour en faire une option, en le titularisant contre Marseille (4-0) ou Clermont (0-0). S’il n’est pas irréprochable dans le jeu, Barcola affiche de l’envie et du potentiel par ses dribbles et sa vivacité.
Autant de profils qui postulent à une place de titulaire dimanche au stade Francis – Le Blé à Brest. Un adversaire que les Parisiens ne peuvent se permettre de prendre à la légère, après la victoire de Nice vendredi et sa prise de pouvoir au sommet de la Ligue 1, avec quatre points d’avance désormais sur le PSG et deux sur Monaco – qui va jouer à Lille dimanche (15h00). Mais aussi parce que Brest réalise un bon début de saison. Les hommes d’Eric Roy ont été leaders le temps d’une journée et occupent une bonne cinquième place au classement (15 points), grâce à leur cohésion et leur mental d’équipe, qui leur a permis de renverser des matches qui semblaient perdus comme contre Lens (3-2) en août.