La direction de l’OL a annoncé lundi avoir signé un accord pour le rachat des actions de l’ancien président du club Jean-Michel Aulas et l’abandon de toutes les plaintes qui l’opposent à son successeur l’Américain John Textor. L’accord, entériné par un conseil d’administration, prévoit le rachat «du tiers des actions» encore détenues dans le club par la holding familiale d’Aulas, Holnest, soit 4.826.540 actions au prix de 3 euros par action, soit environ 14,5 millions d’euros, selon un communiqué.
Une fois le rachat réalisé, l’accord prévoit «le désistement des procédures et actions en cours entre Holnest, Monsieur Jean-Michel Aulas et OL Groupe», ce qui devrait, selon le document, «normaliser les relations» entre les parties. «Merci à John de m’avoir tendu la main pour unir nos efforts pour un OL qui en a besoin mais qui va revenir. Toutes les procédures juridiques sont arrêtées et l’accord initial du 8 mai sera respecté. Mon engagement vers la FFF et le foot féminin sera total. Merci», a réagi l’ancien propriétaire lyonnais.
Cette annonce intervient au lendemain de la victoire des Lyon face à Toulouse (3-0), lors de la 15e journée de Ligue 1, une rencontre qui avait donné l’occasion à John Textor et Jean-Michel Aulas de s’afficher ensemble pour la première fois depuis des mois. Nommé président exécutif pour trois ans, au moment de la vente de son club au groupe Eagle Football de John Textor, il y a un an, Jean-Michel Aulas avait été brutalement révoqué de son poste dès le 5 mai. Les relations entre les deux hommes avaient alors viré à l’aigre.
En août, le tribunal de commerce de Lyon avait ordonné le gel provisoire de 14,5 millions d’euros sur les comptes du club à la demande d’Aulas. L’ancien président de l’OL avait également porté plainte pour diffamation contre l’Américain qui avait critiqué sa gestion du club et dénoncé une évaluation erronée de la situation financière du club. Selon Textor, cela aurait conduit aux mesures financières imposées cet été par la DNCG, le contrôleur de gestion du foot français, qui avaient limité ses capacités de recrutement.
Cette guerre ouverte entre les deux hommes a pesé sur une équipe également à la peine sur le plan sportif. Malgré sa victoire sur Toulouse, Lyon reste dernier du championnat à trois longueurs du TFC, 15e et premier non relégable.