C’est à l’issue de soirées comme celles-ci, haletantes, dures et surtout indécises, que se construisent les saisons. Et celle du Barça, pas franchement emballante depuis des mois, a peut-être pris un tournant à l’issue de cette semaine de tous les dangers. Qualifiés en Ligue des champions après avoir renversé Porto en milieu de semaine (2-1), les Catalans ont surtout remporté la bataille de dimanche soir face à l’Atlético de Madrid, en clôture de la 15e journée de Liga (1-0).
Une victoire sur la plus petite des marges mais certainement pas une victoire de «gagne-petit» pour ce Barça-là, loin d’être le plus clinique de sa glorieuse histoire. Car après un match nul insipide chez le Rayo Vallecano une semaine plus tôt (1-1), la bande à Xavi a retrouvé un allant offensif assez enivrant, à l’image d’un premier quart d’heure étouffant, où n’aura manqué que l’habituelle adresse d’un Lewandowski en pleine crise de confiance. Zéro tir cadré en cinq tentatives, dont d’inexplicables ratés (10e, 15e, 86e) et surtout un langage corporel qui traduisent un mal-être évident.
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À l’autre bout du spectre, une grande partition et un trophée d’homme du match mérité pour Joao Felix. Légèrement éclipsé par Antoine Griezmann, dont on vantait les mérites avant de retrouver son ancien club, le Portugais a écrasé à lui seul… son propre club. Prêté cette saison par les Colchoneros, l’international portugais, non content d’avoir inscrit (joliment) l’unique but du match (29e), a été un poison de tous les instants, provoquant trois cartons jaunes et manquant d’être à l’origine du break avant sa sortie sous les acclamations du Stade Olympique de Montjuic (76e).
Une sortie conjuguée au baroud d’honneur d’un Atlético moins inspiré qu’à l’accoutumée mais tout proche d’aller chercher ce précieux point, d’abord sur un maître coup-franc de Memphis Depay (84e) avant une ultime tentative d’Angel Correa (90e 4). Mais l’autre bourreau des Colchoneros se nommait Inaki Pena, remplaçant au pied levé de Ter Stegen (blessé au dos), auteur de deux magnifiques parades. Plus que deux points, ces parades permettent au Barça de passer devant leur adversaire du soir et de rester au contact de la tête du championnat avant un nouveau choc face à son voisin Gérone, surprenant dauphin du Real Madrid. Rendez-vous dans très exactement une semaine, toujours au même endroit.