Fin novembre le media sportif américain The Athletic affirmait que l’Open d’Australie, Roland Garros, Wimbledon et l’US Open réfléchissaient à la création d’un circuit premium avec les quatre tournois du Grand Chelem et les dix tournois restants les plus importants, les Masters et WTA 1000. Parmi les raisons qui ont motivé l’éventuelle création de ce circuit figurent les plaintes des joueurs concernant le calendrier, les blessures et la répartition des bénéfices entre les tournois et les joueurs, s’étalerait sur 20 semaines par an. Et seuls les cent meilleurs joueurs du monde seraient concernés. Ceux classés de la 100e à la 300e place joueraient dans un circuit secondaire fait des autres tournois existants de moindre ampleur. L’Equipe précise dans son édition du jour que le président de la FFT Gilles Morretton ne serait pas fermé à ce projet, où ne figureraient pourtant pas parmi les 10 tournois premium le Masters 1000 de Monte-Carlo et le Rolex Paris Masters…
Le Telegraph révèle l’existence d’un autre camp, porté par le président de l’ATP Andrea Gaudenzi, prêt à se tourner vers des investisseurs saoudiens pour que les circuits ATP (masculin) et WTA (féminin) fusionnent. Après le football et le golf, l’Arabie Saoudite pourrait devenir un acteur incontournable dans le tennis. Elle avait annoncé la couleur début février avec l’annonce de la compétition qui se déroulera en octobre prochain le «6 Kings Slam» à Ryad avec les présences annoncées de Novak Djokovic, Rafael Nadal, Carlos Alcaraz, Daniil Medvedev, Jannik Sinner et Holger Rune. Le fonds souverain saoudien (PIF) avait annoncé récemment un accord de «partenariat stratégique pluri-annuel» avec le circuit de tennis masculin ATP, illustrant l’influence grandissante du royaume du Golfe dans le monde du sport.
Le riche fonds saoudien va ainsi devenir «le partenaire officiel du classement ATP», qui s’appellera désormais officiellement le PIF ATP Rankings. Un point de départ. Alors que jusqu’à présent l’Arabie saoudite s’était contentée d’organiser des matches exhibitions, les investisseurs souhaiteraient obtenir l’organisation du Masters féminin en fin de saison et l’obtention d’un Masters 1000 en ouverture de saison dans le Golfe. Une enveloppe de deux milliards de dollars serait sur la table des négociations Rien que ça ! Pas forcément du goût des Australiens qui accueillent quasi exclusivement tout le début de saison. Selon les informations de The Telegraph, l’offre saoudienne de fusion des circuits masculin et féminin est soumise à des délais, avec une période d’expiration de trois mois si elle n’est pas acceptée. Le temps presse donc. L’ATP a déjà reporté sa réunion annuelle de Miami la semaine prochaine à Madrid au début du mois de mai, où la décision sur l’offre du PIF devrait être prise, précise le média britannique. On en saura plus sur l’avenir à court et moyen terme du tennis mondial.
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