Pierre Sage (entraîneur de Lyon) : «On est passé par beaucoup d’émotions en très peu de temps sur ce match. On a eu le sentiment de vivre quelque chose d’extraordinaire. Je me souviendrai longtemps de ce match, les spectateurs aussi. Ça nous montre que tout est possible avec cette équipe en vue de notre fin de saison. Cela nous donne encore l’espoir de vivre des choses qui paraissaient impossibles il y a peu. Etre 7e de Ligue 1 aujourd’hui n’a pas beaucoup de valeur même si c’est l’un de nos objectifs. L’ambition est de figurer dans les sept premiers à l’issue du championnat. Nous sommes contents d’être en avance sur d’autres même si une équipe (Marseille) n’a pas encore joué dans ce mini-championnat. Tous les points compteront et il faudra que nous livrions de bons matches en étant capables de mieux les gérer que celui de ce soir de manière à éviter le scénario du 3-1.»

À lire aussiDes buts en pagaille, un scénario de folie, un arbitrage dépassé… Nos Tops et Flops après OL-Brest

Eric Roy (entraîneur de Brest) : « On est pris pour des imbéciles (le coach brestois évoque notamment une main non sifflée dans la surface de réparation de l’Irlandais Jake O’Brien à la 16e minute). C’est une soirée difficile mais on en a vécu d’autres cette saison, déjà. Nous avons été quelques fois malmenés par des décisions défavorables mais c’est le football d’aujourd’hui. Le 4e arbitre nous dit qu’il n’y a pas de main, nous avons checké. S’il n’y a pas une main qui traîne, c’était une occasion de but réelle. (sur le carton rouge infligé à Pierre Lees-Melou) Je croyais que les arbitres étaient là pour protéger les joueurs. Tagliafico doit être exclu et pas Lees-Melou. Non seulement il subit la faute mais ensuite il est sanctionné. On vit des moments dans le football assez extraordinaire. En plus, il y a aussi des gens derrière qui peuvent réparer ce genre d’erreurs mais je ne sais pas ce qu’ils font. Je suis conscient que le métier d’arbitre est très difficile mais la technologie nous permet de vérifier. Je retiens néanmoins que nous avons livré un très bon match mais qu’à 3-1, on doit être capable de fermer le match. Nous aurions dû garder plus de lucidité et de maîtrise. Mon groupe est généreux mais il a du mal à gérer les émotions.»

À lire aussiLyon-Brest: après son choc «façon Schumacher», Lacazette passe des examens

Jean-Michel Aulas (ancien président de Lyon) : « Il n’y a que dans le foot qu’on a des émotions comme ça. C’est un match couperet qui nous permet de nous relancer vers le haut. Et il y a ce public qui est formidable dès le début, dans la difficulté et maintenant dans l’espoir. C’est vraiment l’OL. L’OL est fait pour être tout en haut. »

Anthony Lopes (gardien de Lyon) : « On fait une entame de deuxième période catastrophique. On menait à la pause et on n’est pas rentré dans la deuxième période. Ils mettent trois buts, on connaissait leurs forces. Mais on a ce petit truc, il y a quelque chose dans ce groupe. On s’est fixé des objectifs. Il n’y a pas si longtemps, c’était d’avoir le maintien le plus vite possible. Aujourd’hui il y en a d’autres, qui l’eut cru! On a la chance d’avoir un public incroyable, qui était là même dans les moments compliqués même si ça va beaucoup mieux. On s’est fixé cet objectif de septième place, on se rend compte qu’on y est même si certains n’ont pas encore joué. On espère la maintenir. »

Denis le Saint (président de Brest) : « En première mi-temps, on a une tête de Mounié et un adversaire qui dévie de la main de manière manifeste. Mais l’arbitre ne fait pas appel au VAR. En fin de deuxième mi-temps, il fait appel au VAR. Il faut absolument encadrer l’usage du VAR, sinon on arrive à ces dysfonctionnements. Ça va être l’objet d’un courrier que je vais faire au président de la Ligue. Il faut encadrer, sinon le VAR ne sert à rien. »

Grégory Lorenzi (directeur sportif de Brest) : « Ce soir (dimanche) l’arbitre a penché pour son camp, le côté lyonnais. La réception de Monaco ne sera pas simple, avec, encore une fois, un léger avantage de leur côté, car je sais très bien que les arbitres aujourd’hui sauront quoi faire dans les derniers matches. C’est l’historique de la Ligue 1, les grosses équipes doivent être en haut. Nous, on est le petit, personne ne peut m’empêcher de le penser et je ne crois pas me tromper. Quand on voit les décisions on s’interroge. On sait très bien que Brest dérange peut-être. »