L’étau se resserre autour du FC Barcelone plus que jamais empêtré dans l’affaire Negreira. Cantonné jusque-là aux frontières de l’Espagne, le scandale s’étend désormais à l’international avec une enquête menée depuis ce jeudi par l’UEFA et les inspecteurs d’éthique et de discipline. Selon le quotidien espagnol Marca, l’UEFA considère qu’il existe suffisamment d’éléments pour investiguer sur une possible violation du règlement.

«Conformément à l’article 31(4) du Règlement disciplinaire de l’UEFA, les inspecteurs d’éthique et de discipline de l’UEFA ont été désignés pour mener une enquête concernant une éventuelle violation du cadre juridique de l’UEFA par le FC Barcelone dans le cadre du soi-disant ‘Caso Negreira», indique le communiqué de l’instance européenne qui précise que de plus amples informations à ce sujet seront disponibles «en temps voulu».

La nouvelle est très préoccupante pour le club catalan qui risque une exclusion pure et simple de toute compétition européenne si les accusations sont vérifiées. Le «FCB» qui caracole en tête du classement de la Ligadevant le grand rival, le Real Madrid, est déjà dans le viseur de la justice espagnole. La semaine passée, le tribunal d’instruction N.1 de Barcelone avait lancé une information judiciaire au sujet de ce scandale arbitral qui a vu le FC Barcelone et plusieurs de ses anciens dirigeants être inculpés pour «corruption» et «abus de confiance» notamment.

La justice espagnole leur reproche d’avoir «obtenu et maintenu un accord verbal strictement confidentiel avec José Maria Enriquez Negreira afin que, en sa qualité de vice-président du comité technique arbitral (CTA) et en échange d’argent, ce dernier mène des actions tendant à avantager le FC Barcelone dans la prise de décision des arbitres».

D’après le parquet, le club catalan aurait versé entre 2001 et 2018 au total plus de 7,3 millions d’euros à José Maria Enriquez Negreira, ancien arbitre et ex-vice président du comité technique arbitral de la Fédération espagnole de football entre 1994 et 2018. Mais sur le plan sportif en Espagne, le Barça ne risque rien : les faits, vieux de plus de cinq ans, sont considérés comme prescrits, selon le président de La Liga Javier Tebas. Sur le plan pénal en revanche, les dirigeants mis en cause risquent des peines de six mois à quatre ans de prison.

Ce scandale a provoqué une vague d’indignations et de critiques : au Bernabéu, début mars, ou à Bilbao, le week-end dernier, les supporters catalans ont essuyé une pluie de faux billets à l’effigie des personnes inculpées.