HAUTS
Le plan était clair. Maurizio Sarri est pourtant un habitué de la possession, mais exceptionnellement, il a préféré la rigueur défensive aux longues séquences offensives. Acculés dans leurs derniers mètres, les héros romains ont protégé leur surface comme un véritable bout de territoire à défendre. Ils ont fermé boutique et se sont concentrés sur leur braquage à l’italienne. Avec une discipline remarquable, les milieux ont coulissé de gauche à droite et sont sortis dans les pieds des attaquants lorsqu’il le fallait, à l’image de l’abnégation d’un Guendouzi. Tandis que la ligne de 4 a formé un véritable mur devant leur gardien. Le Colisée a tenu bon et la victoire en est d’autant plus héroïque.
Si la Lazio a réussi à garder sa cage inviolée, c’est aussi grâce à sa charnière irréprochable. Lorsque le Bayern arrivait à passer la première ligne biancocelesti, une nouvelle muraille se dressait devant la cage de Provedel. Gila et Romagnoli se sont relayés en permanence, en se refilant le sale boulot. Comme quand Romagnoli se jette sur Musiala, prêt à faire mal depuis le premier poteau. Même si le travail leur a été facilité par le manque d’inspiration adverse, il ne faut pas minimiser le travail et le sérieux fourni par les deux centraux des Aiglons, acteurs majeurs de la victoire romaine.
flops
Déjà muet lors de la débâcle subie sur la pelouse du Bayer Leverkusen, Harry Kane a encore été l’ombre de lui-même sur la pelouse de l’Olimpico. Très tôt dans la partie, il a eu une opportunité. Seul dans la surface, le ballon lui arrive dans les pieds mais l’Anglais est trop penché pour espérer quoi que ce soit. Sa posture l’empêche de viser ailleurs que dans le ciel de Rome. Après celle-ci, il lui faudra attendre longtemps pour se procurer une nouvelle situation. Fantomatique, il ne tentera plus que de la tête. Et, à chaque fois, ses tentatives passent au-dessus. Ce mercredi soir, l’homme à un but par match a été méconnaissable.
En ce jour de Saint-Valentin, Dayot Upamecano a vu rouge, mais celui-ci n’est pas synonyme d’amour. Les Lazialistes se sont faits discrets en seconde période mais une seule offensive a suffi à déstabiliser les champions d’Allemagne. Felippe-Anderson part à l’abordage de la surface, Immobile reçoit le ballon et s’emmêle les pinceaux, jusqu’à ce que la balle n’arrive jusqu’à Isaksen. Le Danois a à peine eu le temps de frapper qu’Upamecano lui a asséné une vilaine semelle au-dessus de la cheville. La sanction est à la hauteur de la faute et le Français a condamné le Bayern. Immobile se charge du reste et transforme son penalty, double peine pour les Munichois.