Contre-attaque. «Nous déplorons les violations orchestrées, orientées, parcellaires et tronquées du secret professionnel, du secret de l’enquête et du secret de l’instruction, qui n’ont pour seul objectif que de travestir la réalité des faits et de faire pression sur la justice et sur l’opinion publique», écrivent dans un communiqué transmis au Figaro Mes Renaud Semerdjian et Francis Szpiner.

Les conseils assurent que leur client est «partie civile» dans l’information judiciaire dite des «barbouzeries» du Paris Saint-Germain, et que Nasser Al-Khelaïfi est «victime notamment d’atteintes à la dignité de sa personne et à sa réputation».

«Nous constatons depuis plusieurs semaines de nombreuses publications dans différents médias reprenant une sélection partiale des éléments et documents issus d’informations en cours», dénoncent les deux avocats. Ils ont donc «saisi le 18 janvier le parquet de Paris, de plaintes à raison de ces violations», précisent Mes Semerdjian et Szpiner.

Dans le cadre de l’instruction judiciaire en lien avec le PSG, portant notamment sur des faits de corruption et trafic d’influence, des perquisitions ont été menées lundi au ministère français de l’Economie et des Finances. Les investigations visent à déterminer si le PSG a bénéficié d’une faveur fiscale lors du transfert de l’attaquant brésilien Neymar en 2017 depuis Barcelone.

Ces soupçons s’inscrivent dans une instruction menée depuis septembre 2022 autour des opérations d’influence attribuées à l’ex-directeur de communication du club, Jean-Martial Ribes, 57 ans.

Dans le cadre d’un autre information judiciaire, des juges d’instruction parisiens se penchent sur les accusations d’enlèvement, séquestration et torture au Qatar, dont dit avoir été victime le lobbyiste franco-algérien Tayeb Benabderrahmane, visant notamment «NAK». Mes Szpiner et Semerdjian avaient annoncé en avril une plainte en diffamation après des déclarations du lobbyiste dans la presse.

Le président du club de foot parisien est par ailleurs visé par deux enquêtes pour travail dissimulé, après une plainte de son majordome Hicham Karmoussi et d’une plainte d’un autre de ses ex-conseillers.