«Je travaille surtout mon mental», «je vais être prête» pour les Jeux olympiques de Paris, a assuré à l’AFP la gymnaste française de 23 ans Mélanie de Jesus dos Santos, qui a une chance de podium.
La quadruple championne d’Europe et médaillée de bronze mondiale par équipes s’est exprimée au Centre des champions du monde (WCC) de Simone Biles, qu’elle a rejoint en 2022, et où elle accueille l’équipe de France de gymnastique pour un stage du 11 au 18 février.
Quel accueil avez-vous réservé à vos coéquipières françaises ici au Texas ?«Je suis très contente de voir toutes les filles ici dans la salle où je m’entraîne depuis maintenant presque deux ans. Ça fait du bien de retrouver ce collectif. Depuis que je suis aux États-Unis je ne suis plus forcément dans l’équipe tout le temps donc ça fait du bien de m’entraîner avec les filles. Mais ce n’est pas dur de s’entraîner un peu à l’écart de l’équipe, c’est moi qui ai fait ce choix, je me sens très bien ici.»
Que signifie la présence quotidienne de Simone Biles ?«Le fait de m’entraîner avec Simone tous les jours c’est quelque chose d’extraordinaire, parce que c’est la meilleure gymnaste au monde. J’apprends beaucoup de choses, et m’entraîner avec elle est un réel plaisir parce qu’elle est souvent de bonne humeur, c’est quelqu’un de très simple. On échange facilement avec elle, c’est très agréable de s’entraîner avec elle.»
Que vous a apporté votre expatriation aux États-Unis ?«Me retrouver dans un pays que je ne connaissais pas, m’adapter à la culture, découvrir autre chose. Ça m’apporte énormément de choses sur la technique, je réapprends la gym avec mes entraîneurs. C’est ce que je suis venue chercher, être une nouvelle gymnaste, ne pas tout changer mais apprendre des choses. C’est quelque chose qui va me suivre toute ma vie. Si jamais j’entraîne par la suite c’est quelque chose que j’apporterai aussi, en Martinique par exemple (d’où elle est originaire, ndlr). Ça me fait du bien de voir autre chose, je pense que ça m’aide beaucoup sur le plan mental.»
Où en êtes-vous justement sur le plan mental ?«Il y a des éléments qui fragilisent mon mental mais je me sens plus forte qu’avant. Je travaille tous les jours avec un ’’prépa mental’’, mais il y a encore à travailler. Je vais être prête.»
À quel point pensez-vous aux Jeux ?«Les Jeux olympiques approchent, mais je me dis que j’ai encore le temps de peaufiner mes mouvements, d’être encore mieux dans ma tête et de prendre le temps de bien travailler pour arriver prête pour ces Jeux de Paris. Ce sera chez nous, je veux faire quelque chose de bien. Le plus important pour moi c’est de profiter de ces Jeux et d’être fière de moi à la fin.»
Que pensez-vous de l’opportunité de concourir à Paris ?«Le fait que les Jeux soient à Paris, on est chez nous, il y aura une bonne pression. On a la chance de connaître la salle des Jeux, on a déjà fait plusieurs compétitions dans cette salle, c’est un plus. Je pense qu’on se sentira bien, mais il y aura un peu plus de pression que les autres nations. Les Français attendent beaucoup de nous, on voudra bien faire pour notre public, pour nous aussi, pour montrer qu’on est là.»
Que vous a apporté la médaille de bronze mondiale du concours par équipes décrochée à Anvers en octobre ?«On avait vraiment besoin de cette médaille à Anvers. C’est quelque chose qui nous donne un coup de pouce pour les Jeux, on prend confiance. On en avait besoin parce qu’on était souvent passé à côté. On a toujours su qu’on pouvait faire une médaille, mais il fallait faire le match parfait et à chaque fois on avait des petites erreurs. Il fallait que ça arrive car on travaille beaucoup pour ça, c’est très mérité.»
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