Le projet d’une cérémonie d’ouverture hors stade (sur le modèle des Jeux de la Jeunesse de Buenos Aires en 2018) imaginé par le Comité international olympique, porté et défendu par le comité d’organisation des Jeux de Pais 2024 a vite été présenté comme ambitieux mais devant sans cesse être apprécié et évalué au regard du contexte international. Les organisateurs étant contraints de s’adapter aux recommandations imposées par les autorités. Au nom de la sécurité. Etat des lieux.

Imaginée devant deux millions de spectateurs par Anne Hidalgo, la maire de Paris, la jauge de ceux qui pourront, le 26 juillet à partir de 20h24, assister à la parade fluviale de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques Paris 2024 le long de la Seine et à l’embrasement de la vasque des JO, a été fixée ce mardi par Gérald Darmanin à 326.000 personnes (dont 222.000 munis de billets gratuits). S’il n’y a «pas de menace terroriste caractérisée portant sur les jeux à ce jour, il y a une menace sur la France en général», selon le ministre de l’Intérieur. Un chiffre qu’il avait déjà évoqué fin janvier. Le ministre de l’Intérieur a, par ailleurs, chiffré devant la commission des Lois du Sénat, à environ «200.000» le nombre de spectateurs qui suivront la cérémonie depuis des immeubles donnant sur la Seine. Et 50.000 personnes réparties dans les fans zones parisiennes. De quoi gonfler considérablement l’assistance.

Le ballet nautique entre Austerlitz et le Trocadéro devrait permettre à l’État, aux collectivités publiques et au comité d’organisation (via ses partenaires) de répartir les invitations. Mathieu Hanotin, maire de Saint-Denis a, sur France Inter, fait part ce mercredi de sa volonté d’obtenirun quota de places réservées : «C’est une demande partagée par tous les maires concernés de Seine-Saint-Denis pour que cette magnifique fête dont on veut qu’elle soit la plus populaire possible puisse réellement profiter à toutes et tous et qu’on ne soit pas dans une logique du premier arrivé, premier servi mais qu’on puisse bien garantir que des publics cibles qu’on choisit de toucher puissent se voir attribuer un billet gratuit pour assister à cette cérémonie.»

Non. La jauge pourrait, au regard du contexte international, et de la sécurité, être encore réduite dans les semaines et les mois à venir. Et l’ambition s’alignera sur l’impératif de sécurité. La cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024 pourrait, selon les derniers chiffres avancés, être suivie par 326.000 spectateurs. Ce qui équivaut à trois Stades de France. Du jamais vu dans l’histoire des grands événements sportifs internationaux (Jeux olympiques, Coupes du monde de football, Coupes du monde de rugby…).

La situation internationale est observée à la loupe par toutes les parties prenantes (de Laurent Nunez, le préfet de police de Paris, à Gérald Darmanin en passant par Emmanuel Macron, de Michel Cadot délégué interministériel aux Jeux Olympiques et Paralympiques à Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, sans oublier les organisateurs de Paris 2024 et le CIO), la sécurité est et restera, pour tous, le maître-mot. Elle est l’obsession et l’indispensable paramètre de la fête, le corollaire d’ajustements indispensables. Jusqu’au 26 juillet. Même si les mesures devaient s’éloigner du rêve de départ et faire fondre encore les chiffres. La réalité l’impose. C’est le prix de la fête. Se voiler la face serait faire preuve de négligence, d’inconscience.

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