«Je ne pensais pas être à ce niveau il y a un an», apprécie la pongiste française Prithika Pavade, satisfaite d’avoir «franchi un vrai cap» et qui ambitionne désormais d’être tête de série lors des Jeux olympiques à Paris.

Jusqu’aux JO-2024 (26 juillet – 11 août), l’espoir du «ping», 19 ans, raconte son parcours à l’AFP. Dans ce dixième épisode, elle évoque les progrès accomplis durant la saison et ce nouvel objectif fixé qui lui permettrait d’éviter les meilleures joueuses dès le début des tournois.

«En un an, j’étais classée aux alentours de la 90e place mondiale (NDLR: 86e) et je suis 26e mondiale aujourd’hui, c’est quand même très positif», souligne la joueuse de Saint-Denis avant d’entamer ce week-end le Smash d’Arabie saoudite, «l’équivalent d’un tournoi du Grand Chelem au tennis».

Son classement ne l’épargne toutefois pas d’un tirage difficile, comme ce sera le cas à Jeddah, où elle croisera d’entrée la Chinoise Wang Yidi, N.3 mondiale.

«Seules les seize premières joueuses sont protégées et ne peuvent pas se rencontrer dès le premier tour. Pour les autres, le tableau est très aléatoire», explique la N.2 française, dans les temps pour atteindre ce but d’ici les JO et bénéficier ainsi d’un premier match plus abordable sur le papier.

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«Pour l’instant, à la Race (NDLR: classement qui compte pour les Jeux), je suis 15e. En juin dernier, ce n’est pas ce que je pensais, mais au niveau où j’évolue, au vu de ce que je montre, je pense que c’est un objectif accessible d’y rester», explique la jeune femme. D’autant que les Chinoises et Japonaises placées devant elle ne pourront pas toutes participer au simple lors des Jeux où le quota est limité à deux joueuses par pays.

«Je n’avais encore jamais fait une bonne saison (chez les professionnelles). Là on va dire que c’est déjà une très bonne saison alors que c’est seulement ma troisième en senior véritablement. J’essaie de progresser à mon rythme. Au final, cela a plutôt bien avancé. Je sens que ce n’est pas un coup de chance. Je me sens à ma place, mon niveau est stable et je peux viser encore plus haut», poursuit-elle.

Comment explique-t-elle ces progrès? «Cela tient à ma technique d’abord. Avant je perdais pas mal de points dans la liaison coup droit – revers ou revers – coup droit. Il y a aussi les progrès dans la gestion des premières balles, au niveau de la percussion et la variation. J’ai pas mal progressé pour que ce soit plus fluide, pour que je puisse mieux enchaîner les échanges. Je me sens plus solide, plus à l’aise dans le rythme», explique celle qui avait vécu ses premiers Jeux en 2021 à Tokyo. «Je continue de pas mal travailler mon coup droit. C’est là que je peux grappiller des choses», ajoute-t-elle.

Outre le travail effectué avec un préparateur mental, Prithika Pavade estime avoir aussi progressé au niveau physique.

«Depuis un an, je suis plus solide sur mes appuis, j’ai plus de sensations, plus confiance en moi, je peux aussi enchaîner les compétitions. On en a énormément et c’est important de pouvoir récupérer rapidement, de ne pas avoir de trop grosses baisses au niveau physique. Je me sens bien que ce soit en haut du corps et en bas du corps. Je peux m’améliorer encore mais j’ai franchi un vrai cap.»