Après avoir «observé toutes les statistiques qui correspondent à ces deux athlètes, nous sommes arrivés à une égalité parfaite» a expliqué Christophe Massina, responsable de l’équipe de France féminine vendredi en conférence de presse. Il a ajouté que l’annonce était repoussée à la fin du mois d’avril.
Les deux judokates devront se départager en participant chacune à une compétition au cours de l’année 2024: Audrey Tcheuméo représentera la France lors du Grand Chelem de Géorgie du 22 au 24 mars, tandis que Madeleine Malonga se rendra au Grand Chelem d’Antalya du 29 au 31 mars.
Shirine Boukli (-48kg)
Boukli, 24 ans, a été sélectionnée pour ses deuxièmes Jeux olympiques aux dépens de Blandine Pont, révélation de l’année 2023. Éliminée dès son entrée en lice aux JO de Tokyo, Boukli s’est relancée en remportant depuis une médaille mondiale, en argent, en mai à Doha et un troisième titre européen début novembre à Montpellier.
Amandine Buchard (-52 kg)
Médaillée d’argent à Tokyo, Buchard vient de décrocher son deuxième titre européen, quelques mois après une médaille d’or au Masters et une médaille de bronze aux Mondiaux.
«J’avais prouvé sur les dernières compétitions que j’avais ma place aux Jeux mais ça a toujours une saveur particulière de l’entendre officiellement», a réagi la judoka de 28 ans. «Maintenant ce n’était qu’une étape, mon objectif sera d’être championne olympique.»
Sarah-Léonie Cysique (-57 kg)
Passée tout près de l’or à Tokyo et souvent médaillée dans les grands rendez-vous, Cysique, 25 ans, a enfin décroché l’or dans une compétition internationale cette année en remportant le Grand Slam d’Astana.
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«C’est une pression en moins», a-t-elle déclaré à propos de l’officialisation de sa sélection. «Ça faisait plusieurs jours que j’étais stressée, mais là je suis contente et j’ai hâte que ça arrive.»
Clarisse Agbégnénou (-63 kg)
Doublement titrée au Japon, Agbégnénou disputera à 31 ans ses troisièmes JO. Depuis son retour de congé maternité, celle qui compte également une médaille d’argent aux Jeux de Rio s’est offert un sixième titre mondial et une médaille de bronze au Masters.
Elle a néanmoins connu une journée sans à l’Euro de Montpellier début novembre. «Ça a bien titillé mon orgueil de sportive et de championne et je donnerai tout pour avoir cette médaille d’or olympique», a-t-elle affirmé.
Marie-Ève Gahié (-70 kg)
Non retenue pour les Jeux de Tokyo en 2021, Gahié avait alors songé à arrêter le judo. «Je reviens de loin. Je ne mélange pas les deux olympiades mais je me dis que les déceptions amènent toujours à aller chercher des victoires», a déclaré Gahié, double championne d’Europe en titre, préférée à Margaux Pinot.
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Romane Dicko (78 kg)
Révélée par sa médaille de bronze aux Jeux de Tokyo, Dicko avait confirmé dans la foulée en remportant les Mondiaux-2022. Mais un accident de parcours aux Mondiaux de Doha en mai et la montée en puissance de Julia Tolofua avaient rendu sa sélection plus incertaine que prévue.
«C’est une sérénité de savoir qu’on se prépare pour les JO. On va pouvoir faire une préparation optimale. J’ai envie de gagner les Jeux et je pense en être capable. Je ne vise rien d’autre que ça.»
Luka Mkheidze (-60 kg)
Médaillé de bronze surprise à Tokyo, Mkheidzeavait ensuite été éloigné des tatamis pendant plusieurs mois en raison d’une blessure. De retour début 2023, il a depuis remporté quatre médailles en Grand Slam dont deux titres avant d’être titré champion d’Europe.
«J’attends de ces Jeux la médaille d’or», a lancé Mkheidze, qui était en concurrence avec Romain Valadier-Picard et Cédric Revol.
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Walidé Khyar (-66 kg)
Retenu pour les JO-2016 en -60 kg, Khyar avait ensuite été doublé par Mkheidze pour ceux de Tokyo. Monté dans la catégorie supérieure, il s’est offert en 2023 une médaille de bronze mondiale et un titre européen.
«Je suis soulagé, je vais avoir besoin d’un peu de temps pour digérer la nouvelle, mais c’est un cap de franchi», s’est-il réjoui.
Joan Benjamin Gaba (-73kg)
Premiers jeux pour le judoka de 23 ans récompensé d’une médaille d’argent lors des Mondiaux avec l’équipe de France dans l’épreuve mixte par équipes à Tachkent en Ouzbékistan.
« Je ne suis pas dans un état d’euphorie, j’espère être dans une dynamique d’évolution a t-il précisé».
Garçon Alpha (-81 kg)
A 27 ans, Djalo participera à Paris à ses premiers Jeux après avoir échoué à se qualifier pour Tokyo. «C’est un peu une revanche, je me suis accroché et j’ai gardé le cap», s’est-il félicité.
«Mais je reste assez mesuré parce que ce n’est que le début», a ajouté le récent médaillé de bronze européen.
Maxime-Gaël Ngayap Hambou (-90kg)
Après avoir obtenu une médaille d’argent par équipe mixte lors des Championnats du monde de judo 2023 à Doha, le jeune participera à ses premiers jeux cet été.
Il explique être «content et prêt à travailler pour aller chercher une médaille lors de ces jeux».
Aurélien Diesse (-100kg)
A 26 ans, le judoka originaire de Bondy participera à ses premiers jeux après avoir été vice-champion du monde avec l’Équipe de France et médaillé de bronze aux Jeux européens de 2019.
«J’apprends cette nomination avec joie et émotions,notamment en raison de ma carrière qui a connu des hauts et des bas. Je vais me focaliser sur sur mon développement pour essayer de participer à cette belle fête qui se tiendra à la maison, à paris» a déclaré l’athlète.
Teddy Riner (100 kg)
Le colosse de 34 ans disputera ses cinquièmes Jeux. «C’est une grande fierté parce qu’on a souvent tendance à vous enterrer, mais moi je montre toujours le bout de mon nez», a réagi Riner, qui compte déjà deux titres individuels et deux médailles de bronze. «Maintenant, aller aux JO, ce n’est pas juste montrer le bout de son nez, c’est performer et ramener la plus belle des médailles.»
Daikiii Bouba (-60kg) et Alexis Mathieu (-90kg) ont été nommés pour suppléer cette liste.