Après Chamonix 1924, Grenoble 1968 et Albertville 1992, les Jeux olympiques d’hiver de retour en France. La nouvelle ne sera pas officialisée avant quelques mois, sans doute en 2024, mais la commission exécutive du CIO confirme ce mercredi entrer en «dialogue ciblé» avec la seule candidature des Alpes françaises pour l’organisation des JO d’hiver 2030. Exit la Suède et la Suisse. Salt Lake City est en pole pour 2034, tandis que la Suisse part avec la faveur des pronostics pour 2038, ou 2042 au plus tard.
Sauf improbable rebondissement, la France obtiendra gain de cause et sera le théâtre d’une nouvelle olympiade, six ans après les JO d’été de Paris, l’été prochain. «Il reste à compléter le dossier dans le détail. Il y a une excellente base, il faut reconnaître la capacité de la France à organiser des événements divers dans toutes les disciplines», indique Karl Stoss, membre du CIO, expliquant qu’il convient à la France de «faire ses devoirs». Il est ici question de sécurité, financement, environnement.
Et de poursuivre, au sujet des points forts de la candidature alpine : «Il y a une très longue tradition de sports d’hiver et de l’accueil de compétitions de sports d’hiver. L’autre point fort, c’est l’expérience de Paris 2024 qui sera utilisée pour 2030. Il y a le soutien du président, des régions, des municipalités, sans parler des fédérations, tout le monde se réjouit d’organiser les JO».
L’exposé de l’équipe de candidature des Alpes françaises, le 21 novembre dernier, s’est visiblement avéré convaincant. David Lappartient (CNOSF), Marie-Amélie le Fur (paralympiques), la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, les présidents des régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur Laurent Wauquiez et Renaud Muselier ainsi que les champions Martin Fourcade et Marie Bochet avaient fait l’article durant 45 minutes le 21 novembre dernier. Le projet repose sur 95% de sites existants, avec le ski alpin entre Courchevel-Méribel et Val d’Isère, le ski de fond à La Clusaz, et Nice pour accueillir le village olympique et le patinage.
Malgré les précautions verbales d’usage à ce stade du processus, le CIO considère avoir «toutes les garanties» avec la France. «Il y a une excellente base, il faut reconnaître la capacité de la France à organiser des événements divers dans toutes les disciplines», savoure M. Stoss, se réjouissant de voir que «la candidature française peut utiliser tous les sponsors de Paris 2024».