L’association Outdoor Sports Valley (OSV), sous la menace d’un arrêt des subventions de la région Auvergne-Rhône-Alpes après avoir signé une tribune appelant à des JO 2030 «respectueux des limites planétaires», a fait volte-face lundi, évoquant «une maladresse». «Je veux enlever tout doute sur notre soutien aux Jeux olympiques 2030», a déclaré Cédric Georges, président de cette organisation qui fédère des acteurs économiques du monde du sport de plein air, lors d’une conférence de presse organisée à l’hôtel de région.

La candidature des Alpes françaises portée par les présidents des conseils régionaux LR d’Auvergne-Rhône-Alpes (Aura), Laurent Wauquiez, et de Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Paca), Renaud Muselier, pour les Jeux d’hiver de 2030 a été la seule retenue par le Comité international olympique (CIO) le 29 novembre. Quelques jours auparavant, OSV, créée à Annecy (Haute-Savoie) en 2010, avait cosigné un appel d’associations et d’experts énumérant un certain nombre de conditions à respecter pour organiser des JO d’hiver durables.

Cette prise de position avait entraîné une vive réaction de la vice-présidente de la région Aura Stéphanie Pernod, qui avait écrit aux adhérents d’OSV, dans un courrier daté du 18 décembre, se voir «dans l’obligation de demander le retrait de la Région de tout financement du cluster OSV». L’association, qui représente 8.000 salariés et 550 entreprises – dont Salomon, Rossignol, Fusalp ou encore Millet -, a perçu en 2023 une aide de 643.000 euros de la région, son plus important contributeur, à hauteur d’environ 37% de son budget.

La menace n’a pas été mise à exécution à ce stade et la région et OSV ont affiché leur entente lors de la présentation lundi d’un «nouveau partenariat». Tout en jugeant l’initiative de la tribune louable, le président d’OSV a estimé que son organisme avait commis «une maladresse» en la signant. «La région a déjà engagé beaucoup» pour des Jeux durables et respectueux de l’environnement et ses «doutes ont pu être légitimes à un moment donné», a-t-il ajouté.

Mme Pernod a pour sa part souligné la volonté de la région d’organiser des JO «durables», mettant en avant «la qualité du dossier, de travail et de la concertation menée», notamment d’un point de vue environnemental.