Les organisateurs des JO de Paris ont présenté lundi leur budget à fin décembre qui reste à 4,4 milliards d’euros, en puisant 154 millions d’euros dans leur matelas réservé aux aléas. Le budget s’inscrit très exactement à 4,397 milliards en hausse de 17 millions d’euros, contre 4,380 l’an dernier. «C’est un équilibre fragile et on devra faire preuve d’une vigilance jusqu’au bout», a précisé à la presse lundi le Cojo qui l’a présenté lors d’un conseil d’administration. La réserve pour aléas d’un montant de 275 millions d’euros a été entamée de 154 millions d’euros. Il reste 121 millions d’euros.
Ce montant a servi notamment à payer des dépenses liées aux infrastructures temporaires, des tribunes supplémentaires, des coûts liées à l’énergie, ou encore des coûts liés à la partie artistique de la cérémonie d’ouverture sur la Seine (pour 20 millions d’euros), a précisé le Cojo. «Les trois quatre prochains mois sont la dernière zone de risque, on verra si les 121 millions d’euros nous donnent de la souplesse et de la marge, ou s’ils sont rapidement consommés», a précisé le Cojo. Les revenus des «hospitalités» (packages de luxe avec hôtels et loges) et «licences» ont été revus en baisse de 20 millions d’euros, a-t-il aussi précisé, expliquant qu’ils avaient été inscrits à des «niveaux ambitieux» dans les budgets précédents.
Fin 2022, en raison notamment de l’inflation, le budget avait augmenté de 400 millions ( 10%). L’État et les collectivités avaient ajouté 111 millions d’euros de leur poche. Le budget du Cojo est quasi entièrement privé, composé des recettes de billetterie, de celles des sponsors et d’une contribution du comité international olympique (CIO).
Sur les recettes de sponsoring, 1,2 milliard d’euros a été réuni, «97%» de l’objectif fixé fin 2022 de 1,24 milliard d’euros. En juillet, il a signé un partenariat avec LVMH comme sponsor de premier rang, un accord attendu de longue date. Alors que le sujet des transports en Île-de-France fait l’objet depuis plus de deux semaines de passe d’armes entre Anne Hidalgo la maire de Paris, Île-de-France mobilités (IDFM), le ministre des Transports et celle des Sports, la présidente d’IDFM Valérie Pécresse a réaffirmé lundi lors du conseil d’administration que les transports «seront prêts», a rapporté son entourage à l’AFP.
Sur la tarification spéciale mise en place pour les JO, elle a redit qu’il s’agissait du «juste prix» et qu’elle «refusait que les Franciliens paient le coût des JO». Additionné avec le budget de la Solideo (ouvrages olympiques), le budget des JO est actuellement de 8,8 milliards d’euros au total. Certains coûts assumés par l’État ne sont pas encore connus.