À 205 jours des Jeux olympiques 2024 (26 juillet-11 août), Tony Estanguet, le président de Paris 2024 a, dans une interview à L’Équipe, procédé à un vaste état des lieux : «J’ai hâte, j’ai envie. Je sais que l’on se prépare depuis longtemps et on est dans les clous, au rendez-vous», résume-t-il avant de se projeter : «La magie va opérer durant les Jeux. Tout ce qui est avant, je ne veux pas dire que ça ne compte pas parce que, de la même manière qu’on ne peut pas gagner une finale olympique sur 90 secondes, si t’as pas bossé pendant des années, tu n’as aucune chance. Mais la réalité est que tu es dans le starting-block et rien n’est fait. Si tu n’es pas bon dans les 90 secondes qui suivent, tu ne seras pas champion olympique. Et ça, c’est vraiment quelque chose que j’ai appris quand j’étais athlète : il faut beaucoup travailler, être très bon dans la préparation mais ça ne suffira pas.»

En regardant le calendrier, Tony Estanguet rappelle les grands rendez-vous : la révélation des médailles (en février), la remise des clés du Village olympique (le 1er mars) : «On entre un peu chez nous. L’idée est de se dire comment on en fait un petit cocon pour les athlètes, pour les accueillir de la meilleure manière possible. Le village des athlètes est l’un des grands symboles des Jeux et leur particularité aussi avec tous les pays, tous les sports au même endroit. Quand on a été olympien, ou paralympien, et que l’on reste au village, on a tous un souvenir fort parce que c’est quelque chose que l’on n’a jamais vécu dans notre carrière», raconte-t-il encore dans L’Équipe.

Avant d’évoquer l’allumage de la flamme à Olympie (le 16 avril), puis l’arrivée de la flamme à Marseille (le 8 mai) : «Ce sera un moment très fort pour notre pays de célébrer le retour de la flamme des Jeux en France, à Marseille. C’est aussi un choix symbolique de faire revenir cette flamme de Grèce en voilier. On continue à prendre des décisions originales pour que ce projet ne soit pas juste dans la répétition de ce qui s’est déjà fait.» Jusqu’à la cérémonie d’ouverture (le 26 juillet) : «Ça va être génial, on a tout pour offrir un moment inédit, exceptionnel. Ce projet est merveilleux, ambitieux et audacieux. On a tout pour le réussir. Profitons ! Laissons-nous emporter par ce moment, cette émotion, le lien sport-culture-patrimoine. Ça va être un grand moment (…) Des gens qui m’expliquent que c’est difficile et que c’est risqué ? J’en vois tous les jours. Je n’ai pas besoin d’eux pour savoir qu’il y a des risques. Et j’ai l’impression que tout cela est bien anticipé, bien identifié et que tout est mis en place pour limiter ces risques au maximum. Je fais aussi confiance.»