Daniil Medvedev, malgré un set lâché en route et une frustration manifeste, a remporté une 16e victoire d’affilée, synonyme de 8e de finale attendu à Indian Wells contre le revenant Alexander Zverev, lors d’une journée dominicale fatale à Casper Ruud, en plein doute. Le Russe de 27 ans, vainqueur 6-2, 3-6, 6-1 d’Ilya Ivashka (85e), était un peu chafouin pendant le match et après, fustigeant une nouvelle fois la lenteur du court.
Agressif, le vainqueur de l’US Open 2021 a pourtant commencé fort la rencontre. Mais il a subi les échanges ensuite, quand le Bélarusse a haussé son niveau de jeu, en même temps que le vent se levait. Après la perte du deuxième set, il a demandé une pause vestiaire en prévenant, irrité: «Et je vais être aussi lent que le court, donc je vais prendre 25 minutes…». Face à la désapprobation de l’arbitre, il s’est repris: «Non, non, mais le court est lent donc je prends mon temps».
La pause n’a duré qu’une poignée de minutes et Medvedev a fini en trombe. «Heureux de passer, c’est toujours délicat de jouer ici, c’est difficile de faire quelque chose pendant les échanges. Il s’agit simplement de savoir qui joue le mieux les points les plus importants. C’est que j’ai réussi à faire mieux dans le troisième set», a-t-il commenté.
Homme en forme du moment, fort de trois titres remportés consécutivement à Rotterdam, Doha et Dubaï, Medvedev n’a jamais réussi à dépasser les 8e de finale dans le désert californien. Il en aura l’occasion face à Zverev, «qui joue de mieux en mieux chaque semaine», a-t-il noté. L’Allemand (14e) a pourtant galéré pour venir à bout 7-5, 1-6, 7-5 d’Emil Ruusuvuori (59e).
Un match qu’il aurait tout aussi bien pu perdre, mais dont l’issue a vocation à regonfler sa confiance, alors qu’il opère depuis janvier un retour, après avoir manqué le second semestre en 2022. En cause, une déchirure ligamentaire à la cheville droite, occasionnée en demi-finale de Roland-Garros, qui a nécessité une opération.
Face au Finlandais, le quart-de-finaliste de l’épreuve en 2021 a été contraint de défendre plus qu’il n’en a l’habitude, mais il a fait parler son expérience dans la fin du troisième set. «Pour être honnête, je pense qu’il a beaucoup mieux joué que moi. C’est comme ça parfois le tennis: un ou deux points peuvent décider d’un match. Je suis heureux d’avoir gagné ces points, c’est ce qui comptait aujourd’hui», a dit Zverev, qui reste sur une demie encourageante à Dubaï. Plus tôt, Norrie s’était fait plus peur encore, avant de renverser 6-7 (5/7), 7-5, 6-2 le Japonais Taro Daniel (103e).
Le Britannique de 27 ans était mené un set à zéro et 4-1 dans la deuxième manche, avant d’opérer un come-back, mû par la confiance qui l’anime depuis son titre remporté à Rio De Janeiro, où il a pris sa revanche sur Carlos Alcaraz qui l’avait battu une semaine plus tôt en finale à Buenos Aires. Norrie sera opposé au Russe Andrey Rublev (7e), demi-finaliste l’an passé, qui s’est débarrassé 7-5, 6-3 du Français Ugo Humbert (77e), sans forcer.
Casper Ruud (4e) a lui en revanche pris la porte, débordé 6-4, 7-6 (7/2) par le Chilien Cristian Garin (97e), qui défiera l’Espagnol Alejandro Davidovich (28e). Cette contre-performance confirme les difficultés rencontrées depuis le début de saison par le Norvégien, finaliste à Roland-Garros et à l’US Open l’an passé. Son bilan est famélique en 2023: quatre victoires, cinq défaites.
Chez les femmes, Jessica Pegula (3e) et Maria Sakkari (7e) ont bataillé pour avancer en 8e de finale.
L’Américaine a fini par renverser 3-6, 6-4, 7-5 la Russe Anastasia Potapova (28e) et la Grecque en a fait de même 3-6, 6-2, 6-4 aux dépens de l’Ukrainienne Anhelina Kalinina (29e). Pour Coco Gauff (6e), ce fut plus expéditif, puisqu’elle a écarté 6-4, 6-3 la Tchèque Linda Noskova (54e). Et pour Aryna Sabalenka (2e), lauréate du dernier Open d’Australie, ce fut plus simple encore: son adversaire, l’Ukrainienne Lesia Tsurenko (95e) a déclaré forfait «pour raisons personnelles».