À Saint-Denis
Comment jugez-vous le tirage au sort des Bleues ?Un entraîneur ne juge jamais clément un tirage au sort. Parfois on est catastrophé et cela se passe bien, et on peut aussi bien le sentir pour au final… (il fait la moue). On hérite du Canada, championne olympique en titre. On ne peut pas dire que ce soit un adversaire facile. Au contraire. La Colombie a réussi une belle Coupe du monde avec une équipe très athlétique qui a battu l’Allemagne. On a la Nouvelle-Zélande, qui a battu la Norvège au Mondial 2023. Ce sont des adversaires à respecter, mais il est toujours mieux de finir premier du groupe, surtout quand on voit ce qui peut nous attendre en quart de finale si on a la chance de se qualifier. Quand on regardait les 12 équipes en lice, le niveau est très relevé.
Ce tirage au sort rend-il la chose encore plus concrète, avec le désir d’en découdre dès demain ?On a déjà quelques adversaires redoutables à affronter d’ici les JO, avec la Suède, l’Irlande et l’Angleterre. On n’a pas le temps de basculer sur les Jeux, mais bien sûr que cela donne envie d’y être le plus rapidement possible. Ce sera une bonne préparation.
Vous voulez ramener une médaille à la France. L’or et rien d’autre ?Je suis venu dans le football féminin pour faire mieux que ce qui a été fait jusqu’à présent. Vous (les médias) n’avez pas été totalement satisfaits d’un quart de finale de Coupe du monde, j’espère que vous avez été satisfaits par la première finale d’un tournoi continental, même si on l’a perdu, ce n’était jamais arrivé avec les Bleues. Aujourd’hui, le meilleur résultat des JO avec les filles, c’est 4e, l’objectif est de faire mieux. On a tous des rêves, mais en parler ne sert pas à grand-chose. Il faut entamer cette compétition qui sera magnifique et exceptionnelle. À nous d’avoir envie de décrocher quelque chose de grand.
Le président Diallo a acté votre départ après les JO. Les joueuses sont-elles prévenues ? Cela peut-il perturber le groupe ?Après l’épisode Côte d’Ivoire qui aurait pu perturber le groupe même si on a battu l’Allemagne (en demi-finale de Ligue des Nations), les snipers étaient dirigés sur moi… Je suis en fin de contrat le 31 août et pour être clair, j’ai annoncé à la FFF que je ne continuerai pas. Cela ne gênera personne, surtout pas les filles, qui sont habituées à changer de coach dans leur club. Le plus important, ce sont elles, pas le coach. Le plus important, dans le football féminin, c’est qu’il faut progresser. Quand je lis des commentaires, vous n’êtes jamais satisfaits, mais il faut y aller par étapes dans la vie. Il faut encore progresser, le football français n’est pas le meilleur football mondial. Cela ne veut pas dire que l’on ne peut pas gagner des JO.
Pourquoi ne pas continuer avec les Bleues ?Parce que mon contrat s’arrête le 31 août et que je retournerai dans le football masculin.