Magistral, Nantes a écrasé le Paris SG (31-23) samedi en finale de la Coupe de France à Paris-Bercy et remporte le trophée pour la troisième fois. Tenant du titre après sa finale remportée contre Montpellier l’année passée (39-33), le H a cette fois donné une leçon aux leaders parisiens du championnat, très inquiétants à cinq jours de leur quart de finale aller de Ligue des champions contre Barcelone jeudi (20h45) à Coubertin.
À la gifle, rappelant leur naufrage contre Montpellier (33-20) en demi-finale l’an passé, s’ajoute l’inquiétude entourant Elohim Prandi. Le «Bison», sauveur des Bleus en demi-finale de l’Euro contre la Suède et arme offensive numéro 1 des Parisiens, n’a joué qu’une poignée de secondes au retour des vestiaires avant de sortir blessé en se plaignant du genou gauche après un choc. Auparavant, l’arrière gauche, comme l’autre détonateur de l’attaque Luc Steins, avait été éteint par des Nantais hyperactifs. Sans que ce soit mieux en défense pour la bande de Nikola Karabatic, qui ne remportera pas sa dernière finale de Coupe de France avant sa retraite à l’issue de la saison.
Le club de la capitale avait encaissé 19 buts dès la pause. Sa paire de gardiens a affiché bien moins de réussite que leur homologue nantais Ivan Pesic. Seule bonne nouvelle dans ce secteur, les Rouge et Bleu ont enregistré le retour du portier suédois Andreas Palicka. Blessé depuis le barrage aller de Ligue des champions contre les Polonais de Plock, il avait manqué les cinq derniers matches des Parisiens. Revenu à 7-7, le PSG semblait avoir effacé son faux départ (5-0) avant de replonger de plus belle (19-13, mi-temps).
Un naufrage au pire moment alors que pointe le tournant de leur saison contre le Barça. Ou peut-être est-ce la perspective de ce tournant qui a distrait les Parisiens ? Le fait est que Nantes, qui affronte dès mardi (20h45) le Füchse Berlin au même stade de la Ligue européenne (C2), a laissé une bien meilleure impression. La deuxième de suite face au PSG, qui a subi la loi du H chez lui en Starligue (32-30) et son premier revers de la saison en championnat deux semaines plus tôt. En quatre confrontations face aux Parisiens cette saison, l’équipe de Grégory Cojean en a remporté la moitié.