HAUTS

Alors qu’il cartonne en Ligue 1 depuis son arrivée à Lorient, cet hiver, Mohamed Bamba n’a pas failli à sa tâche avec sa sélection. Titularisé en pointe de l’attaque ivoirienne, le buteur des Merlus a fait passer une très longue et rude soirée aux défenseurs français. Avec un bloc très haut, les Bleuets s’exposaient aux percussions des attaquants adverses, mais ne s’attendaient certainement pas à autant souffrir. Dans sa prise de profondeur, Bamba a été excellent et a plus d’une fois fait très mal au bloc français. D’abord maladroit dans le dernier geste, il a finalement été récompensé en seconde période. Servi à bout portant dans la surface, il ne manquait pas de sang-froid pour ajuster parfaitement Lucas Chevalier afin de donner l’avantage à la Côte d’Ivoire. Malheureusement pour lui et… heureusement pour la France, les Bleuets l’ont emporté (3-2) quand même.

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Dans le duel des attaquants évoluant en Ligue 1, le Rennais a frappé très fort. Désiré Doué s’est illustré par son réalisme ce vendredi soir face à la Côte d’Ivoire. En première période, il va se créer son premier but comme un grand au terme d’un bon pressing sur le gardien adverse, le poussant à la faute (37e). Plutôt discret par la suite, il a subi comme tout le reste de l’équipe mais n’a pas rechigné à redescendre pour venir aider son bloc dans la récupération du ballon. En fin de match, il s’emmène parfaitement la balle de la victoire d’une magnifique aile de pigeon et fait preuve de toute la lucidité nécessaire pour ajuster le portier adverse après avoir éliminé son défenseur. Une prestation complète du début à la fin, qui lui fait marquer beaucoup de points dans cette course aux JO.

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En 22 minutes, Rayan Cherki a montré pourquoi il mérite de faire partie de la liste de Thierry Henry pour les Jeux olympiques, l’été prochain. Appelé de dernière minute au sein du groupe et entré en jeu à la 68e, alors que les Bleuets souffraient et qui avaient du mal à ressortir les ballons, le Lyonnais a rayonné dans l’entrejeu. Dans un rôle d’électron libre, il n’a pas hésité à décrocher pour venir chercher le ballon dans les pieds au milieu du terrain. Ainsi, il avait une vision claire de l’aire de jeu et pouvait servir ses partenaires dans les meilleures conditions possibles. C’est lui qui envoie Wilson Odobert vers l’égalisation française à la 72e minute. Il a multiplié les courses et les dribbles, régalant même le public d’un petit pont sur le dernier contre de cette partie avant d’être fauché par son défenseur. Interrogé sur la chaîne L’Equipe, le sélectionneur Henry n’a même pas voulu trop s’étendre sur l’entrée gagnante du Gone, tant ses talents sont évidents : «On ne va pas parler de Rayan (Cherki), parce qu’on connaît la qualité».

flops

Si Doué a marqué des points, Elye Wahi en a perdu, lui qui semblait avoir retrouvé sa forme ces dernières semaines avec le RC Lens. Il est retombé dans ses travers du début de saison. Invisible en première période, l’ancien Montpelliérain n’a ni réussi à partir dans le dos de la défense pour faire parler sa vitesse, ni réussi à venir décrocher pour servir de relais à ses coéquipiers. Même si ces derniers ne sont certainement pas exempts de tout reproche pour son pauvre nombre de ballons touchés du soir, le buteur des Sang et Or n’a jamais réussi à trouver sa place dans cette équipe pourtant portée à une vocation très offensive. Il doit désormais se rattraper lors du prochain match des Bleuets, lundi soir à Sochaux face aux États-Unis.

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Le bloc français a eu énormément de mal à contenir les courses ivoiriennes. Dès le début de la rencontre, les défenseurs tricolores ont montré des signes de fébrilité inhabituels pour des joueurs de ce niveau-là. Sur les premiers ballons dans la profondeur vers Bamba, les Ivoiriens ont vite compris que quelque chose était réalisable face à un bloc aussi perdu. Se positionnant très haut en attaque, ils n’avaient pas les qualités physiques pour rattraper leurs adversaires sur les contres éclair où ceux-ci créaient des déséquilibres plus que conséquents. Sur les deux buts au retour des vestiaires, toute la ligne arrière manque de combativité et les Ivoiriens arrivent à se mettre à bout portant pour ajuster un Lucas Chevalier qui n’a rien pu faire.