Le triple champion du monde de Formule 1 Max Verstappen n’a «aucune raison» de quitter Red Bull, malgré le bras de fer qui oppose son père à Christian Horner, le patron de l’écurie, a-t-il déclaré mercredi à Jeddah avant le Grand Prix d’Arabie saoudite.
«Je suis heureux dans l’équipe. Tant que nous serons performants, je n’aurai aucune raison de partir», a expliqué le Néerlandais, qui a précisé qu’honorer son contrat qui expire fin 2028, «a toujours été son intention», alors que des rumeurs l’envoient chez Mercedes, qui aura un baquet disponible en 2025 après l’inattendu départ de Lewis Hamilton chez Ferrari.
Red Bull, qui écrase la concurrence depuis deux ans avec notamment 21 victoires en 22 courses la saison dernière, est secoué par une guerre interne qui a éclaté début février. Bien qu’il ait été blanchi par une enquête interne des accusations de «comportement inappropriée» portée contre lui par une employée, Christian Horner, le directeur de l’équipe autrichienne, reste contesté. Quelques heures à peine après le triomphe de son fils samedi lors du premier Grand Prix de la saison à Bahreïn, Jos Verstappen a jeté un pavé dans la mare en s’en prenant à l’emblématique patron de l’écurie Red Bull.
«Il y a de la tension (dans l’équipe) tant qu’il reste en place. L’équipe risque de se déchirer. Elle ne peut pas continuer ainsi. Elle va exploser», a déclaré samedi l’ancien pilote néerlandais de F1 au quotidien britannique Daily Mail.
«Mad» Max se retrouve donc sans le vouloir au coeur d’un conflit qui pourrait laisser des traces dans l’équipe basée à Milton Keynes, même s’il dit le contraire. «L’important pour moi, c’est de rester en dehors de cela. À Bahreïn cela n’a pas affecté la performance de l’équipe. Idéalement, une équipe préfère ne pas avoir à traverser de tels moments, mais je reste concentré sur mon boulot, qui est d’être performant en piste», a assuré le triple champion du monde en titre devant une foule de journalistes réunis dans le paddock de Jeddah. Quand on lui a demandé s’il partageait l’avis de son père et s’il pouvait continuer à cohabiter avec Christian Horner dans la même équipe, Max Verstappen a répondu à demi-mot.
«Cela n’a pas d’importance d’être d’un côté ou de l’autre. En tant que fils de mon père, ce serait bizarre de ne pas être de son côté… mais je me concentre sur la performance. Ce que je veux, c’est avoir un environnement de travail serein, peu importe qui est dans l’équipe», a-t-il expliqué.
Vainqueur de la première course de la saison devant son coéquipier Sergio Pérez samedi dernier à Bahreïn, Verstappen visera un nouveau succès ce week-end sur le circuit urbain de Jeddah.