Lewis Hamilton a regretté vendredi que la Fédération internationale automobile «remette en question l’intégrité» de Susie Wolff, directrice générale de la F1 Academy et épouse du directeur de l’écurie de Mercedes Toto Wolff, visé brièvement par une enquête pour conflits d’intérêts.
La FIA s’est selon lui contentée de dire «je suis désolée à la fin», une situation «inacceptable» pour le septuple champion du monde de formule 1, pilote de l’écurie Mercedes, qui s’est exprimé lors d’une conférence de presse à Baku.
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L’enquête, close jeudi, avait été ouverte mardi après des révélations du media Business F1, selon lesquelles des patrons d’équipes engagées en F1 auraient exprimé des inquiétudes quant à savoir si Toto Wolff et Susie Wolff avaient pu échanger des informations censées rester confidentielles. Cette dernière est directrice de la F1 academy, la compétition féminine administrée par la FOM, société détentrice des droits commerciaux du championnat.
La Fédération a ensuite fait volte-face en assurant qu’il n’y avait pas de situation conflits d’intérêts. Mais au terme de cette «semaine difficile», Hamilton a trouvé «décevant de constater que l’organe directeur de notre sport a cherché à remettre en question l’intégrité de l’une des plus incroyables dirigeantes que nous ayons jamais eue», citant Susie Wolff.
Et ce «sans poser de question, sans aucune preuve» et en disant «simplement je suis désolée à la fin, c’est inacceptable», a-t-il encore déclaré, en marge de la cérémonie de remise de prix de fin de saison de la FIA. Mardi, Mercedes avait rejeté «totalement ces accusations», concernant «l’intégrité et la conformité» de Toto Wolff.
Dans un communiqué publié également vendredi sur le site de Mercedes, Toto Wolff a indiqué «être en échange juridique avec la FIA», attendre «une transparence totale sur ce qui s’est passé», et se réserve par ailleurs la possibilité de faire valoir ses droits. S’il indique qu’aucun commentaire ne sera fait pour l’instant, il devrait s’exprimer «en temps voulu».
Susie Wolff elle-même a réagi mardi sur X, affirmant qu’il était «décourageant que mon intégrité soit remise en question de cette manière, surtout lorsque cela semble être ancré dans un comportement intimidant et misogyne». Vendredi, elle a publié un nouveau message, au lendemain de l’annonce de l’arrêt de l’enquête. «Quand j’ai vu le communiqué de la FIA hier soir (jeudi), ma première réaction a été c’est tout ?», a-t-elle écrit.
Elle déclare également que «personne à la FIA ne (lui) a parlé directement» pendant les deux jours après l’ouverture de l’enquête. «Je ne me laisserai pas intimider et j’ai l’intention de continuer jusqu’à découvrir qui est à l’origine de cette campagne et a trompé les médias», a-t-elle enfin indiqué.
Lewis Hamilton, a de son côté voulu rappeler que «nous nous battons pour améliorer la diversité et l’inclusion au sein de l’industrie», mais «il semble que certaines personnes au sein de la FIA, à chaque fois que nous essayons de faire un pas en avant, essaient de nous faire reculer. Cela doit changer».
Mercredi soir, chacune des neuf autres équipes engagées en F1 avait soutenu le couple Wolff, affirmant «ne pas avoir transmis la moindre plainte auprès de la FIA».