La Fifa aura-t-elle bientôt sa propre enceinte ? La question peut sembler incongrue, mais L’Équipe affirme, dans son édition de ce jeudi, que le sujet a été abordé le 15 février dernier par Gianni Infantino, le président de l’organe dirigeant le football mondial, et Emmanuel Macron lors d’une entrevue entre les deux hommes à l’Élysée. Si l’intérêt semble évident pour l’État français, qui aimerait se «délester» du stade situé à Saint-Denis et qui avait d’ailleurs prévu, à ce sujet, de lancer un appel d’offres en février quant à sa future gestion, sachant que la concession détenue conjointement par Vinci et Bouygues prendra fin le 30 juin 2025. Mais si au lieu d’en laisser la gestion, la France parvenait à le vendre à un prix estimé autour des 600 millions d’euros, l’affaire s’avérerait encore plus simple. Et radicale.

Pour la Fifa, détenir le Stade de France aurait l’avantage de lui permettre d’organiser davantage de matches de gala ou d’avoir pleinement la main – et donc les bénéfices financiers – sur l’organisation de la Coupe du monde des clubs. Très proche de Noël Le Graët, Gianni Infantino avait déjà évoqué à plusieurs reprises la question auprès du désormais ex-président de la Fédération française, qu’il s’est empressé de nommer à la tête du bureau parisien de la Fifa. Tout sauf un hasard, probablement. Maintenant, au-delà de son coût financier, qui n’apparaît pas rédhibitoire pour la Fifa, une telle vente demandera cependant du temps car le Stade de France devra au préalable être déclassé du domaine public. Rien ne presse cependant puisqu’en 2023, le stade dionysien accueillera plusieurs matches de la Coupe du monde de rugby, avant d’être au cœur des Jeux olympiques de Paris en 2024. Une fois ces deux événements passés, il sera alors bien temps de lui dessiner un nouvel avenir. Pourquoi pas sous l’égide de la Fifa…