Au micro de RMC Sport ce mardi, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a de nouveau abordé la question de «la violence autour du foot» qui «s’exprime hors des stades», selon ses propres mots. Trois jours plus tôt, un supporter nantais est mort au cours d’une rixe en marge du match de Ligue 1 entre le FC Nantes et l’OGC Nice (1-0). Le 29 octobre dernier, le bus de l’Olympique Lyonnais a été caillassé en arrivant au stade Vélodrome de Marseille, et l’entraîneur Fabio Grosso a été blessé à la tête.
Dimanche, Oudéa-Castéra s’est entretenue avec Vincent Labrune, président de la Ligue de football professionnel (LFP). «À situation radicale, mesures radicales», avait-elle exprimé lundi sur les ondes de France Inter, pensant que «quand le match présente un risque, il faut arrêter le déplacement de supporters». Une hypothèse qui s’est un peu plus dessinée après ses propos ce mardi.
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«Avec Vincent Labrune, on se dit aujourd’hui qu’il faut qu’on ait vraiment un moment comme un moratoire sur ces déplacements de supporters, pour qu’il y ait une prise de conscience collective, un sursaut, et une volonté partagée de traiter la situation», a déclaré Oudéa-Castéra auprès de RMC. «Il ne faut pas que cela nous coupe des supporters», a-t-elle toutefois souligné, car le «dialogue est très important».
Contacté par RMC Sport lundi, Vincent Labrune avait lui aussi parlé de «mesures radicales» pour «permettre aux fans et aux familles de venir librement à un spectacle, qui doit rester une fête avant tout». Le président de la LFP s’était lui aussi dit favorable à «interdire les déplacements de supporters», ce qui serait «le meilleur moyen de rétablir la situation à court terme» selon lui. Ce mercredi, les supporters lyonnais sont interdits de déplacement à Marseille pour le match en retard de la 10e journée de Ligue 1 entre l’OM et l’OL.